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L'usine
de production pharmaceutique de Sidi Abdallah du groupe Sanofi Algérie, dont
les travaux de réalisation ont été lancés en 2014, sera réceptionnée vers la
fin de l'année 2017 et l'entrée en production du complexe est prévue pour le
début de l'année 2018. C'est ce qu'a affirmé hier le nouveau PDG de Sanofi
Algérie, Haissam Chraiteh,
lors d'une visite guidée du campus industriel implanté dans la nouvelle ville
de Sidi Abdallah.
C'est d'ailleurs ce qui été confirmé par Cédric Dubois, directeur industriel du campus industriel de Sidi Abdallah, qui a affirmé que les gros œuvres sont à un taux d'avancement de 90%. Et d'affirmer que les bâtiments principaux seront réceptionnés d'ici la fin du mois de février, pour que le premier lot de la production soit validé vers le début de l'année 2018. Ce projet avait été annoncé en février 2011, et la pose de la première pierre du complexe industriel de Sidi Abdallah remonte au 26 septembre 2013, après que le groupe pharmaceutique français Sanofi a obtenu le terrain en 2012 et le permis de construire une année après. Mais, selon le directeur industriel, les travaux des gros œuvres ont démarré exactement en août 2014. Pour lui, le projet a dépassé actuellement toutes les contraintes liées à la complexité technique du projet. Et d'affirmer que le projet à l'état actuel des choses n'a pas de contraintes particulières, cependant «l'envergure du projet, considéré comme le plus important complexe de production de médicament de Sanofi en Afrique et au Moyen-Orient, le rend fortement complexe, le planning du projet a été retravaillé et le démarrage est ainsi prévu pour le troisième trimestre de l'année 2017», ce qui explique a priori le retard. Notre interlocuteur a précisé également qu'une rallonge financière de 4 milliards de dinars a été ajoutée à la somme initiale, et le montant de l'investissement total de cette usine, qui a été estimé à 6,6 milliards de dinars, est passé à 10,6 milliards de dinars, et ce pour une question d'extension du projet. Pour rappel, ce campus s'étend sur une superficie de de 6,5 hectares au sein du pôle pharmaceutique et biotechnologique de la ville nouvelle de Sidi Abdallah, un pôle pharmaceutique qui compte actuellement 48 unités pharmaceutiques dont une partie est en cours d'installation. Cette usine, dédiée à la fabrication des médicaments destinés au marché algérien, a une capacité de production et de distribution de 100 millions d'unités par an. Principalement des formes sèches et liquides, l'usine produira des antalgiques en sachet, des liquides, des produits destinés aux hypertendus, aux diabétiques, et des médicaments destinés au système nerveux. A terme, Sanofi produira en Algérie 80% des volumes distribués dans le pays. Cette usine devrait créer 130 nouveaux emplois directs, en plus des 680 collaborateurs de Sanofi Algérie. Actuellement, 50% des 150 produits et vaccins mis à la disposition du marché algérien par Sanofi sont produits sur le territoire national par les deux usines de production de Oued Semar et de Aïn Benian. Sanofi s'engage dans la prévention Sanofi, qui avait signé un protocole d'accord en 2013 avec les autorités sanitaires du pays pour améliorer le dépistage et la prise en charge de l'hypertension artérielle, du diabète et de l'hyperlipémie ainsi que la surveillance de la grippe, s'est déjà lancé dans l'aventure. Une clinique mobile médicalisée de dépistage de l'hypertension artérielle, du diabète sillonne depuis mai 2015 certaines régions du pays. Cette clinique mobile a effectué, selon Amal Makhloufi, du groupe Sanofi Algérie, 12 campagnes de dépistage à travers les wilayas d'Alger, Ghardaïa, Chlef, Laghouat, Béchar et El-Bayadh. Cette clinique a accueilli 5.779 patients. La conférencière a précisé que la clinique reçoit une moyenne de 70 patients par jour. Le bilan des consultations spécialisées fait ressortir que 1.180 personnes sur les 5.779 se sont avérées saines, mais 499 d'entre elles ont une ou deux pathologies méconnues dont 38% ont des complications du diabète et de l'HTA. 1.175 complications ont été dépistées dont 56% de complications liées à la rétinopathie diabétique. Et 89 patients à mobilité réduite ont bénéficié de bilans de consultation à la clinque mobile. Le groupe prévoit 20 campagnes de dépistage dans d'autres régions du pays au cours de l'année 2017. |
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