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Trois
mois après de l'effondrement d'un immeuble en construction à El Achour, dans la
banlieue d'Alger, un autre drame a frappé jeudi le quartier de Sidi Yahia, dans
la commune d'Hydra. Cette fois, il y a malheureusement mort d'hommes. Il était
environ 17h25 jeudi quand une bâtisse en construction s'est effondrée, tuant
deux travailleurs, ensevelis sous des tonnes de terre. L'effondrement de la
bâtisse a été provoqué par un éboulement au quartier Sidi Yahia, où des
immeubles et des villas haut standing sont construits
depuis une trentaine d'années. Jusque dans les années 1990, le quartier de Sidi
Yahia était encore un vallon boisé, un endroit champêtre coincé entre le
quartier de Hydra en haut et Bir Mourad Raïs en
contrebas. Mais, une forte et effrénée urbanisation, avec la rareté du foncier
à Alger, a complètement changé l'environnement de ce quartier, où la forêt où
des enfants jouaient jusque vers les années 2000 a disparu.
Selon les premiers secours, l'effondrement de la bâtisse a coûté la vie à un Algérien et un Subsaharien. Le chargé de communication de la protection civile de la wilaya d'Alger a précisé que l'effondrement de cette bâtisse serait le résultat d'un éboulement provoqué par des travaux effectués par une entreprise privée pour le compte d'un particulier au 34, rue Pointe des Pins dans le quartier de Sidi Yahia. Les corps des deux victimes ensevelies sous des tonnes de terre et de boue ont été dégagés par les sapeurs-pompiers. L'enquête devra déterminer les raisons exactes de ce drame, qui remet au goût du jour les normes de construction en Algérie, en particulier des chantiers de promoteurs privés, sinon des entreprises de BPT privées. Au mois d'octobre dernier, un immeuble également en construction s'est effondré d'un coup, face contre terre. Sans faire de victimes, mais l'incident, rarissime, était suffisant pour interpeller les responsables de l'urbanisme sur la jungle actuelle qui prévaut en matière de construction. L'affaissement d'un immeuble en construction à El Achour, dans la cité Urba 2000, appartenant au promoteur bien connu à Alger M'hamed Sahraoui, avait soulevé bien des interrogations sur un tel événement. Même si le promoteur Sahraoui lui-même, qui a déjà réalisé des ensembles d'habitat haut standing à Alger et notamment à El Achour, s'est défendu des accusations de négligence. Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville lui avait retiré son agrément. M'hamed Sahraoui n'est plus depuis quelques jours le président de l'Organisation nationale des promoteurs immobiliers (ONPI), créée en 2015. |
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