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Les
membres de la coalition regroupant 13 syndicats représentants différents
secteurs publics ont jugé positif leur rencontre, lundi dernier, avec le
ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi,
du point de vue « dialogue » et « discussion ». Mais selon les syndicats, ce
satisfecit n'exclut pas le maintien des actions de protestations déjà
programmées. Autrement dit, l'intersyndicale qui a déjà tracé sa feuille de
route pour marquer son refus quant à la nouvelle loi sur les retraites et qui
se bat pour la préservation du pouvoir d'achat des citoyens, ne compte pas
relâcher la pression. «Les rassemblements régionaux prévus le 28 janvier
prochain pour contester l'abrogation de l'ordonnance 13-97 fixant les modalités
et les conditions du départ à la retraite proportionnelle et la réforme du Code
du travail dont le projet de loi est toujours au niveau du gouvernement, sont
maintenus », dira Al Sadek Dziri,
président de l'union nationale des travailleurs de l'éducation et de la
formation (UNPEF).
Il a affirmé en outre, que l'intersyndicale devrait, selon le programme préétabli, se réunir les 4 et 5 février prochain pour arrêter la date et le lieu du rassemblement national. Sans oublier la pétition nationale qui devait être lancée pour recueillir un million de signatures pour retirer ou geler l'application de la loi sur les retraites. Le président de l'UNPEF a affirmé que l'ordre du jour de la rencontre axée initialement sur la nouvelle loi de la retraite, s'est transformé en réunion de dialogue avec le partenaire social. C'est la raison pour laquelle les membres représentants l'intersyndicale ont décidé de participer jusqu'à la fin de la réunion. El Sadek Dziri a reconnu que le ministre avait donné la parole à chaque représentant des syndicats. «Nous avons évoqué toutes les revendications qui sont restées en suspens, on a parlé du code du travail, du pouvoir d'achat des travailleurs et des algériens en général, on a évoqué le problème de la justice sociale en citant l'exemple de la retraite des cadres et la retraite d'un simple fonctionnaire». Le président de l'UNEPF a affirmé que Mohamed El Ghazi a fait preuve de bonne volonté pour ouvrir une nouvelle page avec le partenaire social. « Il s'est dit pour un dialogue responsable avec tous les syndicats sur tous les dossiers ayant une relation avec son secteur». Pour sa part, Idir Achour, porte-parole du CLA, a affirmé que parmi les points positifs retenus à l'issue de cette rencontre « la reconnaissance du pluralisme syndicale par le ministre du travail et par le chef du gouvernement, qui avait demandé à El Ghazi de discuter avec les syndicats autonomes ». Et de poursuivre: « il a même donné des instructions pour l'implication des syndicats autonomes dans les discussions et les réunions de concertation, notamment pour le dossier relatif à la révision du texte du code du travail». Pour Meziane Meziane, coordonnateur du Snapest, ce genre de rencontre ne doit pas être conjoncturel. « C'est l'exclusion qui nous a menés à cette situation». Le coordinateur du Snapest a affirmé que le ministre a beaucoup parlé du futur, « il a promis de nous convier à des réunions de concertations autour du nouveau code du travail. » Pour Meziane, cette rencontre jugée positive ne signifie pas qu'il faut tout oublier. « On ne peut oublier qu'on a été complètement exclu du dialogue et concertation concernant la nouvelle loi sur la retraite, et on ne peut oublier qu'on a été souvent diabolisé par l'administration, à chaque mouvement de protestation», regrette-il. Les membres de l'intersyndicale se disent favorables au dialogue et à la concertation avec l'administration autour des projets qui concernent leur secteur, mais ils disent refuser la nouvelle loi sur la retraite, en décidant de maintenir l'appel aux actions de protestation, en attendant des résultats concrets visant la préservation des droits des travailleurs. |
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