La situation financière de
l'ASMO commence à inquiéter ses dirigeants à une période cruciale de la saison,
surtout avec le mercato d'hiver et le stage prévu
pour mieux entreprendre la phase retour. Saâdoun
Mohamed, le principal bailleur de fonds, et Mohamed El Morro,
DG de la SSPA/ASMO, nous ont fait part de leur mécontentement en dépit des
efforts consentis pour mettre l'équipe dans les meilleures conditions
possibles. Pour Saâdoun Mohamed, plus connu sous le
surnom de Moumouh, «le club souffre d'une crise
financière qui risque de se répercuter négativement sur les objectifs assignés.
«Nous avons reçu 1,8 milliard de centimes comme subvention depuis le début de
la saison. Il est impossible de gérer le club avec une telle somme. Nous avons
une masse salariale qui avoisine un 1,2 milliard de centimes, sans compter les
autres charges. A titre d'exemple, les deux stages de Tunisie et de Terga nous ont coûté près de 800 millions de centimes».
Donc, les clignotants sont au rouge. «Nous avons saisi le DJS à maintes
reprises sur la situation qui prévaut, mais aucune suite concrète ne nous a été
donnée. Toutes nos demandes sont restées au stade des promesses», affirma Saâdoun Mohamed avant d'ajouter, «même l'APC nous tourne le
dos, et je ne sais pour quelle raison. Le parking du stade Bouakeul
a été loué et on veut maintenant nous le céder. On ne prend pas un stade sans
parking. Depuis 2012, des promesses nous ont été faites pour la réalisation
d'une salle de récupération avec sauna et d'une salle de soins, mais rien n'a
été fait jusqu'à ce jour. En plus, l'APC ne s'est jamais inquiété du club,
comme si l'ASMO n'était pas une équipe d'Oran. Pour cela, nous demandons
l'intervention de M. le wali pour débloquer la situation comme il l'a toujours
fait auparavant». Par ailleurs, notre interlocuteur nous fait savoir qu'il est
en contact avec de nouveaux éléments capables d'amener le plus escompté. Quant
à Barka, convoité par l'USMBA, et Naâmane,
libéré avant d'être repêché, ils sont partants pour un autre bail, à moins d'un
revirement de situation. «Le wali exige l'accession alors que le public nous
met la pression sur le recrutement. Nous avons réussi à ramener Ziaya en attendant d'autres bons éléments et nous avons mis
l'équipe dans les meilleures conditions de travail. Nous avons payé Henkouche avant son départ et nous avons fait de même avec Benchadli. C'est dire que nous avons prouvé notre bonne
volonté pour être à la hauteur de la confiance placée en nous par les autorités
locales et nos fans. Mais, de l'autre côté, personne ne veut nous donner un
coup de main», conclura-t-il. Pour cela, nous avons essayé de prendre attache
avec le DJS, Gharbi Badr Eddine, mais tous nos appels furent voués à l'échec.