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![]() ![]() ![]() ![]() Le village de Thizza, situé sur les hauteurs ouest de la commune de Ammel, à cheval entre les wilayas de Boumerdès
et de Bouira, est sorti, le temps d'une matinée
glaciale, de sa quiétude habituelle en accueillant les festivités célébrant le
nouvel An amazigh dans le respect des traditions héritées depuis des
millénaires, comme le voulaient les membres de l'association du village Thafat n'thizza organisateurs de
l'événement, d'autant plus plus que cette année, l'an
2967 a été célébré d'une manière officielle, et a vu le déplacement de M.
Madani Fouatih, le wali de Boumerdès
et l'ensemble des élus entre sénateurs et députés. Le choix du village Thizza
n'est pas fortuit, de fait que les lieux ont gardé leur aspect ancestral, à
l'image de la placette qui accueillit ces festivités, à l'ombre d'oliviers
ancestraux, et ou trônait au milieu du vieux hangar un moulin en pierre
installé au début du siècle dernier, et la roue géante en granit qui a gardé
son état intact malgré ?son inactivité', le tout ceinturé par un muret en
ardoise stratifié datant de plus de deux ans selon ses propriétaires.
D'ailleurs, les lieux sont vite parus très exigus devant la foule venant même
des wilayas limitrophes pour voir à l'œuvre les troupes folklorique, les
enfants habillés en burnous, des filles en djeba aux
couleurs vives, et sentir les préparations du jour telles le pain traditionnel,
le'beghrir' ou les ?mhadjebs,
en conviant les passants au goûter. Les chapiteaux et la dizaine d'étals ont
exposé d'autres produits destinés à la vente, en premier l'huile d'olive ainsi
que plusieurs variétés d'olives, obligeant le wali à faire plusieurs haltes
devant chaque exposant. Côté culture, un espace a été dégagé pour accueillir
les invités et profiter du programme concocté par l'association Thaffat N'Thizza. En ouverture, le président est revenu sur l'histoire de Yennayer, relevant que cette date correspond à un événement
de l'histoire berbère, celle de la victoire du roi Chachnaq
sur le roi Ramses lll, et
que Yennayer se compose de 'Yen' ( le premier) et ?nayer' (l'année), donc le premier mois de l'année, que le
calendrier berbère est agraire; d'ailleurs, ajoute l'intervenant, beaucoup
d'agriculteurs de l'Afrique du nord s'en réfèrent encore aujourd'hui», avant de
laisser place aux jeunes du village qui vont chantonner la traditionnelle
chanson de la vieille et ses moutons surpris par la grêle. L'après-midi,
tous les présents ont été conviés à un couscous roulé par les femmes du village
pour perpétrer la tradition et espérer une année faste.
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