Des
agents de sûreté interne de l'établissement (SIE) d'AVAL Sonatrach
ont organisé jeudi un rassemblement devant le siège de l'union territoriale UT
UGTA d'Arzew pour revendiquer le droit à la création d'un syndicat autonome
pour la prise en charge de leurs revendications socioprofessionnelles. «Après
les nombreux sit-in organisés devant le siège de Sonatrach
AVAL, et l'absence de toute prise en charge de nos revendications, nous avons
opté pour la création d'un syndicat autonome et c'est dans ce contexte que nous
nous sommes déplacés vers le siège de l'UT d'Arzew», assure un des
représentants des travailleurs. Ce dernier a tenu à signaler que leurs
collègues de la sûreté interne, 2SP filiale de Sonatrach,
et les agents de la société SPAS filiale Sonelgaz,
qui travaillent avec eux dans le même complexe, ont reçu leurs agréments. «Dans
l'après-midi, nous avons tenu une réunion avec le responsable de l'UT d'Arzew
et nous lui avons exposé les raisons qui sont à l'origine de notre initiative
de créer notre propre syndicat, mais notre demande a été refusée. Ce refus est
motivé, selon le même responsable, par le fait qu'il existe déjà un conseil
syndical qui les représente. Toutefois, le premier responsable de l'UT nous a
promis qu'il fera état de notre rencontre avec ses supérieurs», assure le même
interlocuteur. Tout en affirmant que l'UT d'Arzew a été à l'écoute des
travailleurs, les agents de sûreté interne indiquent qu'ils poursuivront leurs
actions pacifiques jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Il y a lieu de
signaler que ces agents ont organisé il y a une quinzaine de jours un sit-in de
protestation devant le siège AVAL. Le troisième sit-in en moins d'un mois.
Cette action avait été décidée pour dénoncer le maintien du contrat à durée
déterminée (CDD) depuis 1998. Les protestataires avaient assuré que malgré
toutes les tentatives de ces travailleurs auprès de la direction pour
régulariser leur situation et bénéficier d'un contrat de travail à durée
indéterminée (CDI), leur problème demeure entier. Ils sont 2.000 travailleurs
concernés par ce problème et qui revendiquent des contrats permanents sachant
que pour certains le départ à la retraite est dans quelques années. Les
protestataires ont tenu à signaler qu'à l'instar des précédentes actions de protestation,
aucun représentant du syndicat n'est venu les épauler et aucun responsable de Sonatrach ne les a reçus.