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Le
conflit opposant les maîtres assistants de la faculté de Médecine d'Oran à leur
administration, à cause des huit mois de salaires impayés, a connu, hier, une
nouvelle tournure, suite à la décision de bloquer les cours et le déroulement
de l'ensemble des examens, à la faculté, a-t-on appris, auprès des grévistes, qui
ont observé, hier, un nouveau sit-in, à la faculté, le troisième du genre
depuis le début du conflit.
Les maîtres assistants ont décidé de lever d'un cran leur contestation, accentuant, ainsi, la pression sur l'administration, qui selon des sources concordantes « risque de ne pas pouvoir satisfaire les revendications des grévistes, avant juin 2017.» A moins, bien évidemment, d'une intervention franche et directe de la part du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, appelé par les enseignants chercheurs à dépêcher une commission d'enquête pour mettre toute la lumière sur l'usage qui a été fait du budget de 11,7 milliards de centimes, débloqués début décembre dernier et, surtout pourquoi n'a-t-il pas servi à régler les salaires impayés des enseignants chercheurs. Des questionnements qui sont, selon les maîtres assistants, tout à fait légitimes quand on sait que deux correspondances, envoyées par le ministère des Finances aux chefs d'établissements universitaires, leur avaient donné instruction ferme à procéder au paiement de ces arriérés de salaires. Ainsi, il est fait mention d'un premier télex datant du 25 octobre 2016, émanant de la direction générale du Budget et de la direction générale de la Comptabilité, relevant du ministère des Finances, à l'adresse des contrôleurs financiers, trésoriers et comptables, placés, notamment, auprès des wilayas et des établissements d'Enseignement supérieur. Le télex en question qui fait référence à l'instruction du Premier ministre, datant du 2 octobre, autorise «les gestionnaires des établissements d'enseignement universitaires (universités, facultés, centres universitaires, écoles hors université) à procéder aux engagements et au paiement des salaires et aux accessoires de salaires ainsi que les charges sociales y afférentes», des personnes desdits établissements, «au-delà du plafonnement fixé et ce, en attendant le relèvement du seuil du plafonnement des crédits». La deuxième correspondance à laquelle il est fait référence est une note, datant du 27 octobre 2016, envoyée par le ministère des Finances, direction du budget et des moyens, à l'adresse des chefs d'établissements d'Enseignement supérieur. Dans ce document, ces derniers sont, également, appelés à procéder «au paiement des salaires et accessoires des salaires ainsi que les charges sociales afférentes, au-delà du plafonnement des crédits». |
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