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La
nouvelle année a été saluée par les marchés de fruits et légumes du centre du
pays par une flambée des principaux produits agricoles, alors que l'annonce de
la hausse des produits électroménagers sera différée de quelques mois.
Comme attendu par les citoyens après l'entrée en vigueur dès dimanche des nouvelles taxes et des nouveaux barèmes de la TVA, la hausse des prix est là, bien présente. Pour les produits agricoles, la plupart des marchands consultés affirment que ce sont les prix de gros qui ont flambé, avec la pomme de terre en moyenne à 45 DA/kg en gros au marché de Boufarik. Même chose pour la tomate, vendue entre 80 DA/kg et 100 DA/kg. Globalement, tous les produits agricoles frais ont vu leurs prix augmenter hier lundi, dont les haricots verts à 180 DA/kg, les carottes à 60 DA/kg, la pomme de terre entre 45 et 60 DA/kg, ou la salade entre 80 et 100 DA. Tous les marchands de fruits et légumes pointent du doigt une hausse des prix dans les principaux marchés de gros de la région centre du pays, à Boufarik, Hattatba ou Bougara. Phénomène conjoncturel ou durable? Pour beaucoup, cette hausse s'explique principalement par l'augmentation dès dimanche 1er janvier des tarifs des carburants, le gas-oil, carburant le plus utilisé par les camions étant passé à 20,42 DA/litre. En outre, la hausse du gas-oil va également impacter les coûts de production des produits agricoles et, en définitive, expliquent des spécialistes, va provoquer dans les prochains mois une surchauffe de la mercuriale. Déjà au mois de novembre 2016 les prix des produits agricoles frais avaient enregistré une augmentation sensible de 4,1% par rapport au mois précédent. A l'exception des viandes rouges (-0,4%) et des légumes (-0,6%), le reste des produits agricoles frais a connu des hausses dont les plus importantes ont touché les œufs (+20,3%), le poulet (+18,2%) et la pomme de terre (+16%). Pour ces premiers jours de 2017, la hausse est là. Conjuguée à plusieurs jours de «vacances», la hausse des carburants et celle de la TVA sur les produits agro-industriels, il est prévisible que tous les prix des produits de la ménagère vont rester hauts dans les prochaines semaines. Pour autant, les produits électroménagers et les tarifs des transports n'ont pas connu de changement. En particulier les produits électroménagers. Selon un commerçant, «il n'y a pas de changement de prix pour le moment, car nous commercialisons notre ancien stock». Il a expliqué, cependant, que «dès que les nouveaux prix seront connus, on les appliquera». Alors, les TV et les climatiseurs plus chers en 2017? Plus explicite, il précisera que «pour le moment il n'y a pas de hausse des prix, mais avec les nouveaux arrivages, il y aura sûrement des hausses des tarifs». Même scénario chez plusieurs revendeurs de produits électroménagers qui n'ont pas augmenté leurs produits. L'explication vient des articles de la loi de finances 2017 qui a institué une taxe d'efficacité énergétique (TEE), applicable aux produits importés ou fabriqués localement fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers. En clair, une taxe pour tous les produits électroménagers (Réfrigérateurs, climatiseurs, lampes à incandescence et fluorescentes, à usage domestique, machines à laver, TV, appareils audiovisuels,...) a été instituée par le gouvernement, qui attend des recettes de 10,7 md de dinars (9,2 md DA en TEE et 1,5 md DA en TVA) sur les produits électroménagers. C'est l'article 70 de la LF 2017 publiée au Journal officiel N.77 qui explique en fait pourquoi il n'y a pas de hausse des prix de ces produits pour le moment. Cette taxe, selon l'article 70, est «applicable aux produits importés ou fabriqués localement fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers, dont la consommation dépasse les normes d'efficacité énergétiques prévues par la réglementation en vigueur. Cette taxe est exigible au dédouanement pour les produits importés ainsi qu'à la sortie d'usine pour les produits fabriqués localement». Mais les produits électroménagers fabriqués localement et destinés à l'exportation ne sont pas concernés par cette taxe, dont le taux est de 5% pour les produits les moins énergivores (classes A et A+), de 20% pour les produits classés dans la catégorie «B» et de 30% pour ceux classés «C». Le même article 70 précise que la hausse de la TEE n'est pas prévue avant le second semestre 2017: «La taxe exigible sur les produits importés est applicable à partir du 1er juillet 2017». Et, pour les «produits fabriqués localement, à partir du 1er janvier 2018». Cependant, il y a une exception. Elle concerne les produits électriques n'ayant pas de normes pour juger de leur consommation énergétique, qui seront taxés à 25%. La taxe sur cette catégorie de produits, qui sont importés, «est applicable à partir du 1er janvier 2017» (Art.72). Bref, un sursis pour les amateurs de téléviseurs, de home cinéma ou de barbecues électriques et un soutien à la production locale de produits électroménagers. |
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