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Constantine - Projet des 304 logements LSP: Des souscripteurs en attente des clés depuis 10 ans !

par A. El Abci

Des dizaines de souscripteurs aux 304 logements LSP, situés à l'unité de voisinage (UV) 18, de la nouvelle ville Ali Mendjeli, se sont rassemblés, hier, devant le cabinet du wali pour protester contre le retard du projet, qui date de 2006 et qui n'est arrivé qu'à un taux de réalisation de 35%. Et, ce qui provoque, plus encore, la colère des souscripteurs, c'est que le chantier est abandonné, à ce niveau ,depuis 2013. Selon la représentante des protestataire, Mme Mouna, « le chantier est actuellement quasi-fermé, dans le sens où seuls deux à trois ouvriers s'y affairent et que le matériel y est stationné et exposé à toutes les détériorations possibles ». Et d'indiquer que le promoteur ne se manifeste que par le biais d'un huissier de justice. Poursuivant, dans ce sillage, que « le projet concernait, au départ, 700 unités de logements, et suite à l'exigence du promoteur de payer 100 millions de centimes dans un délai d'une semaine, sous peine d'être rayés de la liste des bénéficiaires, pratiquement la moitié de ces derniers n'a pas pu avancer cet argent et le nombre s'est réduit aux 304 souscripteurs qui ont réglé, rubis sur l'ongle, la somme en question ». En 2012, « le promoteur nous a exigé, selon la même formule de remise de lettre par l'huissier, de s'acquitter de 45 autres millions de centimes, sous peine toujours de se voir barrer de la liste, chose que tous les 304 concernés ont rempli, par crainte de se voir éliminer ». Sachant déjà qu'auparavant, soit en 2008, le promoteur nous a demandé la somme de 20 millions de centimes, que tout le monde a payée avec la promesse de remettre les clés des appartements aux souscripteurs, en 2014, malheureusement, nous sommes en 2016 et le projet stagne, à un taux de 35 %. « Cela fait 10 ans que nous attendons, dira notre interlocutrice, certains souscripteurs sont morts, sans voir leur rêve se réaliser et nous sollicitons l'intervention du wali pour, au moins rouvrir le chantier. » Reçue par le chef de cabinet, la délégation des protestataires s'est vu répondre, par ce dernier, qu'il ne peut rien faire, mais qu'il a fini par accepter « de voir avec le promoteur sur la question de la reprise et l'accélération des travaux sur le chantier ».