En
dépit des efforts déployés par les responsables locaux pour leur éradication,
les ralentisseurs hors normes continuent de susciter le courroux des
automobilistes dans la contrée côtière d'Aïn El Turck. Après le chef-lieu de commune de Aïn
El Turck, une opération de démantèlement lancée
récemment à permis l'éradication d'une trentaine de
ces ralentisseurs dans les municipalités d'El Ançor
et de Bousfer, selon des sources proches des deux
municipalités. Il y a lieu de signaler que cette opération est intervenue un
peu plus de deux mois après celle qui a été menée dans la principale commune de
cette contrée. En effet, l'APC a installé, près d'un mois auparavant, d'autres
ralentisseurs répondant cette fois-ci aux normes élémentaires pour remplacer
les autres qui ont fait l'objet d'une démolition au niveau de la rue de la
République, à mi-chemin du village de Cap Falcon. Ce triste état de fait n'est
pas uniquement spécifique pour cette zone, car hormis les deux principaux
boulevards, à savoir celui de Mohamed Khémisti et de Harichi Boumediene, cette infraction est allègrement
commise dans pratiquement toutes les rues et venelles des quartiers de la
commune d'Aïn El Turck.
Dans certaines d'entre elles, des riverains ont même installé des cordages, qui
mettent à rude épreuve le plus solide des châssis. Notons que cette
transgression est très répandue dans le quartier commandant Ferradj,
communément appelé douar Maroc et celui de Haï Bensmir,
douar Naquousse. Cette infraction est également
répertoriée dans les trois autres communes essaimées à travers cette région
côtière. Toujours est-il qu'un grand nombre d'automobilistes, abordés à ce
sujet par le Quotidien d'Oran, ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié « de laisser
faire, qui porte préjudice aux biens d'autrui ».
A ce
triste état de fait s'ajoutent encore les chaussées détériorées par des
travaux. En effet, ayant été ciblées récemment par une vaste opération de
restauration, qui a nécessité de considérables apports financiers, la grande
majorité des routes et des rues du chef-lieu, à l'instar de celles des trois
autres communes que compte de cette contrée côtière, s'est malheureusement
dégradée au fil des jours. Selon le constat, le massacre, qui ne semble à
priori pas encore prêt de cesser, est vivement dénoncé par les usagers
notamment, qui se plaignent des gros dommages causés à leurs véhicules. « Le
cardan de mon véhicule s'est carrément brisé lorsque ma voiture est tombée dans
une crevasse, recouverte d'eaux pluviales, au niveau de la rue Melinette, dans la commune d'Aïn
El Turck. Nous autres automobilistes, nous nous
acquittons régulièrement de nos droits et nous estimons donc légitime que les
responsables concernés nous renvoient l'ascenseur», a fait remarquer un
automobiliste demeurant dans la localité de Bouiseville,
sur le territoire de la commune d'Aïn El Turck. D'autres déclarations similaires encore plus lourdes
de sens ont été formulées à ce sujet par un nombre indéterminé d'usagers du
réseau routier de cette région côtière vers laquelle converge des millions
d'automobilistes durant la saison estivale. Il importe de souligner que
l'installation de ralentisseurs, généralement en béton, par les habitants, a
pris des proportions démesurées dans la daïra d'Aïn
El Turck et ce, avec tous les désagréments et autres
considérables dégâts causés aux véhicules. Le phénomène a pris une ampleur
démesurée au fil des jours.