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Le
coût de la vie a encore augmenté au mois de novembre 2016, avec une hausse
quasi généralisée des prix des produits de large consommation et une variation à
la hausse de l'inflation.
Selon l'Office national des statistiques (ONS), le baromètre des prix des produits de large consommation s'affole en cette fin d'année, avec une hausse franche du rythme d'inflation en novembre 2016 comparativement à la même période en 2015. En clair, l'inflation a atteint un nouveau ?'pic» en novembre dernier avec 6,2%, un niveau rarement atteint au cours des trois dernières années. Mais qui explique l'état du marché national des principaux produits alimentaires, frais ou industriels, qui a enregistré des hausses de prix soudaines de plusieurs produits de large consommation. Au mois d'octobre dernier, l'inflation en glissement annuel était déjà de 5,8%, alors que la variation annuelle des prix à la consommation s'est établie à 5,2% durant le même mois. L'ONS explique ainsi que la variation annuelle des prix à la consommation, c'est-à-dire la hausse des prix en novembre 2016 par rapport à novembre 2015, a explosé à +7,5%. Cette variation des prix est d'ailleurs palpable ces deux dernières semaines sur les marchés des fruits et légumes, avec des prix astronomiques : la tomate entre 80 et 90 DA/kg, la pomme de terre entre 40 et 50 DA/kg, les fèves à 180 DA/kg, le navet, la carotte et les aubergines entre 80 et 120 DA/kg, ou le topinambour à 160 DA/kg et la laitue à 120 DA/kg. Bref, aucun produit de base du couffin de la ménagère n'est épargné par ce maelström des prix. Jusqu'à la patate douce, qui est cédée entre 160 et 220 DA/kg. Quant à l'évolution des prix entre le mois de novembre 2016 par rapport à octobre 2016, elle est de 1,5%, résultat de l'augmentation des prix des produits alimentaires (+2,3%). Les prix des produits agricoles frais ont enregistré une augmentation sensible de 4,1% en novembre 2016 par rapport à un mois auparavant. A l'exception des viandes rouges (-0,4%) et des légumes (-0,6%), le reste des produits agricoles frais a connu des hausses dont les plus importantes ont touché les œufs (+20,3%), le poulet (+18,2%) et la pomme de terre (+16%). Même tendance à la surchauffe pour les produits alimentaires industriels, avec un relèvement accéléré des prix sur le sillage de la hausse des prix du sucre (+1,4%) et du café (+9,1%) par rapport à octobre 2016, alors que le sucre est un produit ?'contingenté» par l'Etat. Autrement dit, le sucre comme l'huile ne doivent pas connaître de hausse, sauf autorisation du ministère du Commerce. Par rapport à novembre 2015, les prix en novembre 2016 ont pratiquement explosé pour tous les produits, autant agricoles, alimentaires ou des biens manufacturés. Mais les hausses les plus remarquables ont touché les produits alimentaires frais, là où les marges bénéficiaires sont les plus importantes, comme les œufs (+51,03%), les fruits frais (+26,15%), les poissons frais (+20%), le poulet (+10,56%), viande et abats de bœuf (+1,42%). Le niveau de l'inflation ?'officielle» est ainsi bien supérieur aux prévisions de la loi de finances 2016, qui a prévu une hausse de l'inflation de 4% seulement. Quant aux prix réels pratiqués sur les marchés, ils restent encore plus angoissants. Car, c'était sans compter avec l'anarchie des prix des produits agricoles sur les marchés de gros, l'absence de contrôle des services concernés et, surtout, l'annonce pour 2017 du relèvement des taxes, dont celles sur la valeur ajoutée, des carburants, dont le fioul utilisé par les agriculteurs, et les prix des transports. Bref, tous les ingrédients d'une hausse encore plus prononcée de l'inflation en 2017 sont là. Selon le président de la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mahdjoub Bedda, ?'les taxes prévues dans le projet de loi de finances pour 2017 pourraient engendrer une inflation de 7 à 9%?'. Le taux d'inflation prévu par la LF 2016 est de 4%, alors que le ministre des Finances a affirmé que ?'l'Etat veillait à préserver le pouvoir d'achat du citoyen». ?'Les tarifs des produits de première nécessité resteront inchangés», a-t-il affirmé au mois d'octobre dernier au moment du débat sur le PLF 2016. Depuis, la valse des prix a atteint son «pic» avec les fêtes de fin d'année. |
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