Depuis
le début l'année en cours, plus de 20 tonnes de produits impropre à la
consommation ont été saisies par les éléments des brigades de la direction du
commerce de la wilaya d'Oran. Il s'agit de différents produits alimentaires
dont la viande rouge, la viande blanche (dinde et poulet) et de la viandé hachée impropre à la consommation, des produits
laitiers, entre autres. Les saisies ont été opérées dans différentes communes.
Durant la même période, 38.859 interventions ont été effectuées par les
brigades de contrôle de la qualité. Le contrôle a touché tous les acteurs du
secteur commercial, unités de productions, grossistes, détaillants, magasins de
vente d'alimentation générale, boucheries, marchés. La majorité des infractions
sont liées à l'absence de registre de commerce, défaut de facturation, défaut
d'affichage de prix, opposition au contrôle. Ces sorties se sont soldées par
l'établissement de 8.066 procès verbaux. Les
commerçants auteurs d'infractions ont été traduits en justice. 543 propositions
de fermetures ont été également prononcées. A Oran, avec la hausse de la
consommation, une multitude de produits d'origine douteuse apparaissent sur les
étals et sont commercialisés sur le marché informel. Aussi beaucoup de
producteurs activent uniquement pendant des périodes de forte consommation et
changent d'activités par la suite. Le manque d'implication des consommateurs
pour faire face à ces produits douteux comme les boissons (jus, limonade) qui
sont parfois fabriqués dans des domiciles familiaux, ne fait qu'accroître le
risque des ces produits sur la santé du consommateur.
D'autre part, les ventes sans factures sont une réalité nationale qui n'échappe
à personne. Le chiffre d'affaires dissimulé, c'est-à-dire les opérations
commerciales pratiquées sans factures, sur le marché local, avoisine les 3,7
milliards de dinars cette année. De nombreux opérateurs s'affairent à acheter
et à revendre sans accompagner leurs transactions avec une quelconque facture,
ne serait-ce que pour dissimuler leur acte. Le défaut de facturation
représente, environ 20 % des infractions au code du commerce enregistrées,
selon la direction générale du contrôle économique et de la répression des
fraudes près du ministère du commerce. Le défaut de facturation, pratique
interdite et sévèrement réprimée par le Code du commerce, revient dans la
majorité des commerces visités par les agents de la direction régionale du commerce
après les deux insolubles problématiques du défaut d'hygiène et d'insalubrité
des lieux.