Le
combat des agents de sûreté interne de l'établissement (SIE) d'aval Sonatrach se poursuit. Un sit-in a été organisé, hier,
devant le siège Aval, en signe de protestation contre le maintien du contrat à
durée déterminée (CDD) depuis 1998. Malgré toutes les tentatives de ces
travailleurs auprès de la direction pour ce qu'ils qualifient de régularisation
de leur situation et bénéficier d'un contrat de travail à durée indéterminée
(CDI), leur problème demeure entier. Les négociations avec la direction, en
2011, ont abouti au prolongement du contrat à 5 ans renouvelable, au lieu d'un
an, ont expliqué, hier, les manifestants, « sans toutefois bénéficier des même
avantages que les travailleurs permanents, notamment l'allocation de fin de
carrière qui a été remplacée par la prime de cessation de relation de travail
pour les CDD, alors que la loi 90/11 est claire sur ce point. Aucune
discrimination entre un travailleur en CDD et un travailleur en CDI ». Le représentant
des protestataires a tenu à préciser que leur mouvement ne se limite pas à Oran
seulement mais il tend à devenir national avec la grève de la faim entamée par
les DSP (détachement sécurité patrimoine) du Sud et les TRC (transport
canalisation régionale). Ils sont 2.000 travailleurs concernés par ce problème
et qui revendiquent des contrats permanents, sachant que pour certains, le
départ à la retraite est dans quelques années. Ces travailleurs estiment que «
après une période d'essai, le contrat à durée indéterminée devient un droit
incontestable. Or, la direction ne veut pas reconnaître ce droit et utilise,
tous les moyens, pour détourner le débat et priver ces travailleurs d'une
sortie en retraite honorable ». Dans ce combat qui dure depuis des années, les
protestataires le mènent sans casquette syndicale, « nous agissons de façon
autonome bien qu'il y ait une section syndicale affiliée à l'UGTA. Mais elle
reste absente pour défendre les droits des travailleurs. C'est pourquoi, nous
comptons créer une section syndicale autonome », a souligné le représentant des
SIE. Pour les manifestants, « il y a un problème d'interprétation des textes de
loi et une discrimination flagrante exercée par la direction, entre les
travailleurs ». En absence de dialogue pour résoudre, définitivement, ce
problème, la protestation se poursuit pour les SIE et les DSP.