Les
étudiants de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle (IMSI), en
grève depuis maintenant près d'un mois, devront soumettre au cours de la
semaine une demande d'audience au ministère de l'Enseignement supérieur et de
la Recherche scientifique afin d'exposer une série de revendications dont le
principal point a trait à la demande d'autonomie de leur institut de
l'université d'Oran pour l'élever au rang d'institut national. La dernière
réunion, tenue mercredi dernier entre le recteur de l'Université d'Oran 2, le
directeur de l'Institut et des représentants des enseignants et des étudiants,
avait justement permis d'aborder dans le détail cette revendication, affirment
les délégués des étudiants. Sur ce point précis, précise-t-on, le recteur a
invité les représentants des enseignants et des étudiants et le directeur de
l'Institut à préparer un projet qu'il s'est engagé à soumettre à la tutelle
dans les plus brefs délais. Les représentants des étudiants, qui se considèrent
toujours en grève même si l'accès à l'institut a été rouvert, comptent
aujourd'hui sur l'implication active du ministère de l'Enseignement supérieur
vu que c'est lui qui dispose de toutes les clés à même d'assurer l'heureux
dénouement qu'ils espèrent avant la fin des vacances. Il est à rappeler que les
étudiants de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle (IMSI)
avaient entamé, il y a un mois environ, un mouvement de protestation «ouvert»
qui s'est traduit par un arrêt de cours général et le blocage total de l'accès
à l'institut. Ce mouvement a été décidé à l'issue d'une assemblée générale qui
s'est soldée par la rédaction d'un communiqué résumant les principales
revendications des 1.841 étudiants que compte l'institut. Ce document a été
transmis à l'administration ainsi qu'au ministère de tutelle. Pour ce qui des
revendications, elles portent sur neuf points distincts. En premier lieu, les
étudiants demandent à ce que leur institut ne dépende plus de l'Université Oran
2 Mohamed-Benahmed mais directement du ministère de
l'Enseignement supérieur, en tant qu'«Institut national». Ils demandent
également la réactivation des partenariats avec les entreprises nationales mais
plus particulièrement avec l'Institut algérien du pétrole (IAP).
Pour
ce qui est des stages de fin d'études, les grévistes appellent l'administration
à étendre la durée de ces stages et à désigner également leurs lieux. Pour ce
qui est du volet pédagogique, les étudiants lancent un appel à la tutelle pour
rouvrir des spécialités en génie industriel, notamment pour les étudiants de
deuxième année licence, spécialité maintenance en instrumentation industrielle.
Aussi, s'agissant du volet relatif à l'emploi, une fois le diplôme en poche,
les étudiants de l'IMSI demandent à ce que toutes les spécialités de l'institut
soient intégrées au concours de recrutement du ministère de l'Education
nationale.