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Des milliers de panneaux publicitaires de différents gabarits
trônent aux quatre coins de la wilaya. La fièvre du panneau touche tous les
métiers, en plus des traditionnelles sociétés liées à la téléphonie mobile ou à
l'industrie automobile, on voit apparaître toutes sortes de panneaux et
écriteaux, pire certains privés se sont lancés depuis peu dans les enseignes
lumineuses en se branchant «à l'œil» sur le réseau de l'éclairage public sans
que cela n'émeuve les responsables locaux. Tout passe, médecins, herboristes,
casse auto, grandes surfaces et autres, cette réalité, qui tend à accroître de
jour en jour, semble totalement ignorer les textes réglementaires qui régissent
l'activité d'affichage et de publicité.
Ainsi dans toute cette anarchie, que récolte la commune de cette exploitation de son territoire, y a-t-il une ristourne en ces temps de recherche de nouvelles richesses ? La commune fait-elle payer les propriétaires ? Et pourtant une taxe locale sur les enseignes et publicité extérieure existe, c'est un impôt qui doit être instauré de façon facultative par les services communaux sur le territoire desquels sont situés ces dispositifs publicitaires, son montant varie selon les caractéristiques des supports publicitaires. A ce sujet, M. Zerouali, maire de Dellys, dira: «Ce fléau prend de l'ampleur, surtout que notre localité est traversée par un grand boulevard, donc les gens ne se gênent pas pour accrocher n'importe quoi, n'importe où sans passer par les services compétents de la commune, même les trottoirs sont squattés par des porte-panneaux » et d'ajouter que « devant l'anarchie qui apparemment ne semble pas s'arrêter et pour faire bénéficier les caisses de la collectivité de ce commerce, une commission s'attelle depuis quelques jours pour assainir. Dans un premier temps nous avons recensé ces points et contacté les propriétaires afin qu'ils se conforment aux textes, tant sur le plus organisation que sur la taxe, aussi l'emplacement de certains de ces écriteaux publics et privés n'obéit à aucune norme ». Pour le maire de Bordj Menaïel, M. Ahmed Hedjadj, «nous faisons payer ceux qui affichent sur les emplacements publics, certes beaucoup de choses doivent être revues pour mieux cerner ce créneau, du fait que les collectivités ne possèdent pas de personnel spécialisé en plus aujourd'hui les APC récoltent du forfaitaire». Par ailleurs, ce dernier dira à propos de grands panneaux gérés par l'ANEP: «Nous avons signé une convention avec une entreprise spécialisée pour récupérer notre quote-part, mais une virée dans la ville vous renseigne sur l'anarchie qui règne ». Enfin au le chef-lieu de la wilaya où les espaces sont les plus convoités, la situation n'est guère reluisante. Deux panneaux géants furent installés sans qu'aucune redevance ne soit versée sur le compte de la commune. Ayant hérité de cette situation d'afficher n'importe où et sans contrepartie, le président de la commission de finances fraîchement installé avoue qu'il est difficile de mettre de l'ordre où l'impunité a régné depuis des lustres, et de préciser que « nous avons commencé à récupérer nos taxes et mettre aussi de l'ordre dans les lieux dégagés pour l'affichage ». En 2016 existe-t-il un règlement local (communal) de publicité (RLP) ? Le document élaboré par la collectivité planifie et réglemente l'affichage sur son territoire. Certains élus ne sont guère emballés pour mettre de l'ordre dans l'affichage publicitaire, du fait que leur mandat tire à sa fin, d'autres qui veulent se représenter pour les prochaines échéances veulent saisir cette opportunité génératrice de richesses, tout en se basant sur un règlement et édicter des prescriptions quant aux publicités, enseignes et pré-enseignes aujourd'hui visibles sur les voies ouvertes à la circulation publique. Mais beaucoup d'élus reconnaissent que ces débordements sont favorisés essentiellement par le manque d'initiative à propos des emplacements choisis pour la publicité: il s'agit, entre autres, des grandes façades de bâtiments et des ensembles bâtis qui pourraient abriter ce genre d'affichage avec bien sûr une nouvelle source de richesse comme stipulé par l'instruction n°096 envoyée en mars dernier aux administrations locales par le ministère de l'Intérieur «afin de renflouer les caisses des communes à travers la valorisation des ressources patrimoniales et leur exploitation ». |
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