Après un arrêt qui aura duré près de trois années, le téléphérique reliant Blida à Chréa, longtemps considéré comme le plus long au monde, a repris du service jeudi en présence du ministre des Travaux publics et des Transports, M. Boudjemaa Talai et du wali de Blida, M. Abdelkader Boughazghi. Les travaux de remise à neuf de ce moyen de transport très prisé par les habitants et surtout par les visiteurs ont débuté il y a moins d'une année, boostés par le wali qui n'a lésiné sur aucun effort pour relancer plusieurs projets qui étaient à l'arrêt, dont justement celui du téléphérique, meilleur moyen de joindre Chréa en passant par Béni Ali pour les milliers de touristes qui se rendent à la station climatique, surtout en hiver à cause de la neige et de la possibilité de pratiquer le ski ou la luge. Les travaux ont été confiés à l'entreprise ETAC (Entreprise de Transport Algérien par Câble), une jeune entreprise issue d'un partenariat avec la France.

Le téléphérique de Chréa assure le transport sur une longueur de 7 km avec une halte à Béni Ali, agglomération de montagne située à mi-chemin entre Blida et Chréa. Le trajet dure en tout 25 mn (13 mn de Blida à Béni Ali et 12 mn de Béni Ali à Chréa). Les cabines pouvant transporter 6 personnes chacune ont été construites par l'entreprise française POMA. Lors de l'inauguration de ce moyen de transport, M. Talai a affirmé que « le téléphérique constitue un moyen de transport moderne pour les habitants de la région et un plus pour les touristes qui pourront allier l'utile à l'agréable, d'autant plus que Chréa est une région à fort potentiel touristique ».

Auparavant, le ministre avait assisté à la jonction du dédoublement de la RN1 reliant Chiffa à Berrouaghia sur une distance de 53 km et s'est dit satisfait de l'état d'avancement des travaux qui ont atteint 63%. Il a néanmoins exhorté les entreprises ENGOA et SAPTA à rattraper le léger retard enregistré dans la réalisation des ouvrages d'art afin de les livrer en parallèle avec la route qui est réalisée par une entreprise chinoise. Constituant un trait d'union avec le Grand Sud, la nouvelle autoroute Nord-Sud sera d'un grand apport pour le transport de marchandises et de personnes jusqu'à Tamanrasset. « Les infrastructures d'accompagnement (aires de repos, stations-service, etc.) seront réalisées selon les normes », a précisé M. Talai.