Au
terme des délibérations, le tribunal correctionnel d'Aïn
El-Turck a condamné mercredi après-midi chacun des
huit Subsahariens, parmi lesquels figurent deux jeunes femmes, à une peine de
deux mois de prison avec sursis assortie d'une amende de 10.000 dinars. A la
barre, les huit prévenus, dont deux jeunes femmes et l'une portant son bébé
dans ses bras, originaires de la capitale du Mali, Bamako, qui ont été assistés
par un avocat comme interprète du français à l'arabe à la demande du président
du tribunal, ont déclaré «n'avoir pas eu l'intention de s'introduire sur le
territoire national». Selon les faits consignés sur l'arrêt de renvoi, ces
migrants ont pris la mer sur une embarcation de fortune à partir d'une plage
située dans la province d'Oujda, dans le royaume chérifien, où ils s'étaient
introduits clandestinement quelques jours auparavant avec l'intention de
rallier les côtes ibériques. Quelques heures après avoir pris la mer, en fin de
semaine, le moteur de l'embarcation a lâché et ils ont dérivé vers les côtes
algériennes pour se retrouver finalement au large de la localité de Bousfer Plage où ils ont été interceptés par une patrouille
des gardes-côtes de la marine nationale. Ces derniers
les ont livrés à la brigade de la Gendarmerie nationale de la commune de Bousfer, territorialement compétente.