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Le
SG du RND, Ahmed Ouyahia, a appelé jeudi à Zéralda, devant ses militants réunis au cours de la 2e
session du Conseil national, tous les Algériens à un ?'sursaut national'' pour
redresser l'économie nationale et éviter les périls d'un dramatique endettement
extérieur.
Contrairement à ses habitudes, Ahmed Ouyahia a réservé l'essentiel de son allocution à la situation actuelle du pays, autant sur le plan sécuritaire que politique et économique. Devant le spectre d'une autre crise économique lourde de conséquences pour la souveraineté financière de l'Algérie, il a plaidé pour un ?'sursaut national, qui exige des mesures courageuses accompagnées d'une sensibilisation de la population''. ?'Ce sursaut, ajoute-t-il, exige aussi des partis, des syndicats et des associations, la lucidité requise au service de l'intérêt général''. Car le tableau angoissant de la situation financière actuelle de l'Algérie qu'il a dressé devant les militants du RND n'a pas été développé ni expliqué par le gouvernement, même pour défendre la loi de finances 2017. Ouyahia le fait en soulignant que ?'la crise financière qui sévit dans le monde et qui frappe désormais l'Algérie n'épargnera ni les travailleurs ni les propriétaires. Elle n'épargnera aussi ni les syndicalistes ni les employeurs. Cette crise n'épargnera également ni la majorité ni l'opposition''. Il expliquera, tout en rappelant que son parti soutient le gouvernement, que si ?'nous reconnaissons le droit de l'opposition de critiquer la loi de finances pour 2017 ou la révision de la loi sur les retraites (?), nous demandons aux partis de l'opposition de faire connaître aux citoyens leurs alternatives pour que le pays traverse ses difficultés financières actuelles''. Et dans l'''attente de telles propositions'' face à la crise financière, Ouyahia annonce que ?'les recommandations des organismes financiers internationaux à notre pays'' portent sur ?'notamment la hausse des taux d'intérêts du crédit bancaire, la réduction du soutien à l'investissement, de la dévaluation du dinar, du recours à l'emprunt extérieur et de la suppression des protections de l'économie nationale dont la règle de (51/49%)''. Dès lors, ?'la mise en œuvre de telles recommandations reviendrait d'abord à stopper l'investissement et la création d'emplois'' et ?'livrerait ensuite le pays au diktat de ses créanciers. Ces recommandations auraient enfin pour conséquences la privatisation, au profit des étrangers, de nos hydrocarbures, de nos banques, de nos terres agricoles et de tout autres entreprises publiques rentables'', détaille Ouyahia. Des solutions existent, selon le SG du RND, et mènent toutes vers le ?'patriotisme économique'', car ?'la sauvegarde du développement est légitime aussi pour notre peuple''. ?'Et c'est tout cela qui exige aujourd'hui un sursaut national pendant que notre pays est encore économiquement souverain'', prévient-il. Par ailleurs et sur le front sécuritaire, il déplore que ?'le Maghreb et le Sahel font toujours face à des menaces graves'', notamment en Libye où ?'l'instabilité persiste, ou au ?'Mali voisin, où la mise en œuvre de l'accord de paix tarde, la violence persiste et le terrorisme est encore là''. Et sur le plan interne, Ouyahia a estimé que ?'notre démocratie progresse (?), nos institutions sont régulièrement élues et offrent un espace libre pour le débat pluraliste'', avant de se féliciter ?'de la décision de la quasi-totalité des partis de prendre part aux élections législatives de l'année prochaine''. |
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