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Le e-paiement, opérationnel depuis le 4 octobre
dernier, sera renforcé par la dotation des surfaces commerciales de 10.000
terminaux de paiement électronique (TPE) en 2017 qui viendront s'ajouter aux
5.000 appareils installés cette année.
Ce sont les précisions données, ce jeudi, par le ministre des Finances, Hadji Babaami, en réponse à une question orale d'un député de l'Alliance de l'Algérie verte en séance plénière de l'APN sur les mesures adoptées par le gouvernement pour le développement des services de paiement électronique et la modernisation des banques. Le ministre a également souligné la volonté des pouvoirs publics de généraliser l'utilisation de la carte interbancaire (CIB) et interpostale (CIP) à travers le lancement, en 2014, par les banques d'un groupement d'intérêt économique de la monétique. M. Babaami a aussi assuré qu'en parallèle à la généralisation de la CIB, il a été mis en place un système de sécurisation rigoureuse des opérations électroniques sous la supervision de la Banque d'Algérie. Rappelons que le e-paiement concerne, pour le moment, les neuf établissements financiers publics ainsi que les grands facturiers, à l'image d'Air Algérie, Algérie Télécom ou encore Sonelgaz. Les titulaires de CIB peuvent, ainsi, régler leurs factures et autres services par le biais des sites électroniques commerciaux autorisés à cette fin sur un portail électronique spécifique, a encore fait savoir le ministre des Finances. Si la première étape du paiement par Internet concerne les grandes entreprises, la seconde phase, qui devra intervenir après l'adoption de la loi sur le e-commerce et ses textes d'application, actuellement au stade de l'élaboration, touchera l'ensemble des échanges commerciaux. De son côté, toujours à propos de ce dossier, le ministre délégué chargé de l'Economie numérique et de la Modernisation des systèmes financiers, Mouatassim Boudiaf, a annoncé, quant à lui, que le paiement par téléphone mobile sera lancé à partir de 2018. Une perspective du e-paiement tributaire des orientations d'un groupe de travail installé pour étudier la faisabilité d'un tel mode de paiement. Théoriquement, à partir de cette date, l'Algérien pourra se servir de son cellulaire comme support de paiement à travers les technologies de troisième et de quatrième génération, a expliqué le représentant du gouvernement. Pourtant, cette éventualité devra forcément passer par l'augmentation du nombre d'utilisateurs du e-paiement pour pouvoir engager de nouveaux investissements, précisera encore Mouatassim Boudiaf qui appellera le citoyen à posséder une CIB unique comme il est d'usage dans les pays avancés. Le paiement électronique présenté comme le must dans le règlement des transactions commerciales permettra à l'Algérie de réaliser jusqu'à 10 milliards de dollars en absorbant une partie du marché parallèle, estimé par le ministère des Finances à 50 milliards de dollars. Dans un entretien accordé à la radio algérienne, Younès Grar, expert des technologies de l'information et de la communication, a expliqué que les cartes de paiement électronique allaient donner à l'Etat une vision claire et des chiffres précis sur les habitudes d'achat du citoyen algérien en vue d'élaborer des politiques futures se dirigeant vers des services plus attractifs et les biens les plus demandés sur le marché. Il a également précisé que ce service favorisera le e-commerce déjà adopté par plusieurs sociétés qui peuvent promouvoir leurs produits et encourager leur acquisition sur des sites web. |
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