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Des
centaines d'étudiants en pharmacie venant de dix wilayas réparties sur le
territoire national, ont observé, hier matin, un sit-in devant le ministère de
la Santé et de la Réforme hospitalière à Alger. Ils protestent contre le «
squattage » de postes de pharmaciens par d'autres filières, notamment dans les
officines. Ils disent militer en vue de rendre la pharmacie aux pharmaciens.
Après quatre jours de grève, et après avoir protesté au niveau local, les étudiants en pharmacie ont décidé d'investir les espaces limitrophes du département d'Abdelmalek Boudiaf. Objectif : sensibiliser les décideurs sur les menaces qui pèsent sur l'avenir de la filière et de la profession de pharmacien. Les étudiants de la faculté de pharmacie de la wilaya de Sétif ont exigé la priorité aux pharmaciens, dans l'attribution des postes d'emploi dans le secteur pharmaceutique. Ils affirment que les étudiants qui achèvent leur cursus universitaires trouvent du mal à trouver un poste, car les gérants d'officines préfèrent recruter soit d'autres filières, soit des personnes hors secteur. Un étudiant de la faculté de pharmacie de Batna 2, a affirmé qu'un nombre important de pharmacies fonctionnent sans pharmaciens. « Ils recrutent de simples vendeurs au lieu de recruter des pharmaciens diplômés », dit-il. Les étudiants exigent dans ce sens la mise en place du statut de pharmacien assistant, et l'obligation pour les pharmacies d'officine de recruter des diplômés. Ils réclament, en outre, plus de postes aux pharmaciens dans les hôpitaux. Et ils demandent la création du poste de pharmacien inspecteur qui sera chargé de contrôler les officines que ce soit par rapport à la question des agréments ou des questions liées à la gestion, du point de vue juridique, médical ou administratif. Les étudiants ont également interpellé le ministre de la Santé et celui de l'Enseignement supérieur pour la création de nouvelles filières dans les facultés de pharmacie. Ils citent les filières de pharmacie hospitalière, industrielle et clinique. Ils exigent, en outre, une classification du diplôme de la pharmacie à la catégorie 16 au lieu de la 13. Les protestataires ont également exigé la révision à la hausse du nombre de postes de résidanat avec une priorité aux pharmaciens des différentes spécialités. Ils ont affirmé dans ce sens, que l'augmentation d'une année à une autre du nombre de places pédagogiques au sein des facultés de pharmacie, a entraîné une baisse du nombre de postes de résidanat. Ils citent, à titre d'exemple, Alger dont le nombre de postes de résidanat ne dépasse pas les 100, Tizi Ouzou 18 postes, Tlemcen 23 postes, Annaba 43 postes. Certains départements parlent de 0 postes. A noter que des étudiants des 10 facultés de pharmacie d'Alger, Annaba, Oran, Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Batna, Blida, Sétif, Constantine et de Tizi Ouzou, se sont rassemblés devant le ministère de la Santé, pour faire entendre leur voix. |
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