Plusieurs
maladies de la cornée dont le traitement est exclusivement chirurgical,
nécessitent une greffe. Au grand bonheur de ces malades et après une rupture
qui n'a fait qu'aggraver la souffrance de ces personnes, dix personnes ayant
perdu la vue ont bénéficié, hier, de ces opérations chirurgicales, à l'EHS
d'ophtalmologie d'Oran. Ces malades ont été pris en charge à l'établissement
hospitalier spécialisé en ophtalmologie ?Pr Lazreg'
et de la clinique d'ophtalmologie ?Hammou Boutlelis'. Ainsi les personnes atteintes de cécité peuvent
reprendre espoir et prétendre à la lumière. A Oran, ils sont près de 300
malades inscrits sur la liste d'attente de l'établissement hospitalier
spécialisé en ophtalmologie ?Pr Lazreg', et son
antenne ?Hamou Boutlélis',
qui espèrent bénéficier d'une greffe de la cornée.
Leur
prise en charge est souvent tributaire du nombre de greffons importés par
l'Institut Pasteur, car les quantités réceptionnées sont souvent en-deçà des
besoins exprimés. Dans ce cadre, vingt greffes de la cornée sont prévues, avant
la fin de l'année en cours. Cette année l'Institut Pasteur répondra à la
demande exprimée par ces établissements, en important le nombre nécessaire de
greffons de cornée, durant l'année en cours. Le prix du greffon est passé, en
l'espace de deux ans, de 17 à 20 millions de centimes, pris en charge par l'Etat.
Devant l'indisponibilité des greffons, dans le secteur public, les patients
sont obligés de se rabattre sur les cliniques privées qui pratiquent la greffe
de la cornée au prix de 300.000 dinars Indiquée dès que l'opacification de la
cornée est définitive, la greffe de la cornée constitue la greffe d'organes la
plus courante, techniquement bien codifiée et qui pose le moins de problèmes de
rejet (seulement dans 3 à 4% des cas). Actuellement, les ophtalmologues posent
un problème de textes législatifs qui interdisent de procéder à des
prélèvements, sans autorisation des parents des personnes décédées et de
l'indisponibilité des greffons, au niveau local. C'est ainsi que les
ophtalmologues algériens plaident pour la création d'une banque de cornées ou
ce qu'on appelle une banque des yeux, à l'instar des pays voisins, comme le
Maroc, où la greffe de la cornée est un type d'opération courant. La cornée est
la tunique antérieure et transparente de l'œil. Sa greffe permet de renouveler
les tissus endommagés et de préserver le patient contre la cécité.