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L'inspection
des travaux, au mois d'octobre dernier, de la Grande Mosquée d'Alger et
l'inauguration de l'Opéra d'Alger quelques jours auparavant par le Président
Abdelaziz Bouteflika sont-elles des signes que le chef de l'Etat veut renouer
avec les visites de travail sur le terrain ?
Ou est-ce, comme certains l'ont signalé, une sorte de pré-campagne pour un 5e mandat ? La question se pose avec l'inauguration, hier dimanche 11 décembre, une date historique pour les Algériens, de la nouvelle ligne ferroviaire Birtouta-Zéralda par Bouteflika. Les visites de travail du chef de l'Etat étaient devenues si rares, ces dernières années, que celle qu'il a effectuée hier dans la wilaya d'Alger revêt un caractère politique particulier. Accompagné des membres du gouvernement et du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, le président Bouteflika a donné le feu vert pour le début d'exploitation de la nouvelle ligne ferroviaire qui relie la ville de Birtouta, dans la plaine de la Mitidja, au village côtier de Zéralda. Une desserte ferroviaire qui va décompresser l'axe autoroutier de la rocade ouest d'Alger. L'autre grand volet de cette visite de travail du Président dans la wilaya d'Alger a été la ville ?'nouvelle'' de Sidi Abdallah. Sur place, Bouteflika a présidé à la cérémonie d'inauguration de cette entité urbaine, dotée de cinq pôles, dont le pôle technologique. A terme, la nouvelle ville de Sidi Abdallah aura une population de près de 100.000 habitants avec ses 45.000 logements (AADL et LPP), et dont 20.000 seront distribués prochainement. Réalisé à 75%, ce projet de ville nouvelle repose surtout sur les métiers technologiques et ceux liés à l'Internet, comme la création de start-up grâce aux incubateurs. Bref, en choisissant de sortir pour la troisième fois sur le terrain en moins de deux mois, alors que l'on disait qu'il était malade, le Président Bouteflika délivre ce message simple que les affaires de l'Etat sont toujours de son ressort. Mieux, on peut même s'interroger s'il n'est pas en campagne pour un 5e mandat. D'autant que cette option a déjà été évoquée par le SG du FLN, Djamel Ould Abbès, immédiatement après son intronisation à la tête du parti. Interrogé si l'état de santé du Président lui permet de se présenter pour un cinquième mandat, Ould Abbès avait répondu que ?'si les choses évoluent favorablement comme c'est le cas actuellement, rien ne s'oppose à condition que lui accepte. C'est sa décision à lui mais on en est pas encore là''. Avec ou sans relation avec une éventuelle candidature pour un 5e mandat de suite, les sorties sur le terrain du Président seraient un message clair que pour les élections de 2019, rien n'est encore décidé. |
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