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Le
bras de fer opposant le rectorat de l'université d'Oran 2 «Mohamed Benahmed» aux étudiants grévistes de l'Institut de
maintenance et de sécurité industrielle (IMSI) est sorti ce jeudi du cadre
purement académique pour se retrouver devant les tribunaux.
C'est désormais à la justice de trancher sur l'issue à donner au mouvement de protestation des étudiants, suite à la plainte déposée jeudi par le recteur de l'université contre quatre étudiants, accusés de «perturber le bon fonctionnement de l'établissement universitaire et de bloquer l'accès à l'institut». Selon les étudiants, la plainte a été déposée en référé au niveau du Tribunal administrative d'Es-Seddikia, qui devra ouvrir le dossier dès demain matin. Les étudiants objet de la plainte ont été destinataires, par voie d'huissier de justice, d'une citation à comparaître devant le tribunal d'Es-Seddikia, le dimanche 11 décembre, pour les griefs susmentionnés, affirment les mêmes sources. Pour ce qui est du mouvement de grève, les étudiants affirment « qu'il est toujours en cours et qu'ils seront mobilisés plus que jamais auparavant pour faire aboutir leurs revendications. » Il est à rappeler que les étudiants de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle (IMSI) avaient entamé, il y a plus de deux semaines, un mouvement de protestation « ouvert » qui s'est traduit par un arrêt de cours général et le blocage total d'accès à l'institut. Ce mouvement qui a été décidé à l'issue d'une assemblée générale qui s'est soldée par la rédaction d'un communiqué résumant les principales revendications des quelque 1.841 étudiants que compte l'institut, a été transmis à l'administration ainsi qu'au ministère de tutelle. Pour ce qui des revendications, elles portent sur neuf points distincts. En premier lieu, les étudiants demandent à ce que leur institut ne dépende plus de l'Université Oran 2 « Mohamed Benahmed » mais directement du ministère de l'Enseignement supérieur, en tant qu'« Institut national ». Ils demandent également la réactivation des partenariats avec les entreprises nationales mais plus particulièrement avec l'Institut algérien du pétrole (IAP). Pour ce qui est des stages de fin d'études, les grévistes appellent l'administration à étendre la durée de ces stages et à ce qu'elle œuvre à désigner également les lieux de stages. Pour ce qui est du volet pédagogique, ils lancent un appel à la tutelle pour rouvrir des spécialités en génie industriel, notamment, pour les étudiants de deuxième année licence, spécialité Maintenance en instrumentation industrielle. Aussi, et s'agissant du volet relatif à l'emploi, une fois le diplôme en poche, les étudiants de l'Institut de maintenance et de sécurité industrielle demandent à ce que toutes les spécialités de l'institut soient intégrées au concours de recrutement du ministère de l'Education nationale. Dans ce même propos, ils lancent un appel aux pouvoirs publics à combattre ce qu'ils qualifient de «pratiques discriminatoires pour des considérations régionalistes» au niveau de l'Agence nationale de l'emploi. Les étudiants grévistes concluent leur plateforme de revendications par demander la réactivation du système de bourse «EMMAG» et l'augmentation du nombre de places pédagogiques pour le concours de doctorat. |
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