L'association
d'aide aux déficients mentaux (AADM) vient d'exposer au Palais des Expositions
d'Oran, les produits artisanaux réalisés par ses adhérents handicapés,
notamment trisomiques. Une manière, surtout, d'attirer l'attention des
autorités locales et des services concernés, lesquels, faut-il le rappeler, ont
brillé, comme toujours, par leur absence. L'AADM a été agréée en 1984, selon
son chargé de l'administration M. Aïda qui nous précisera la conformité de
cette structure avec les textes en vigueur. Cependant, la situation matérielle
est inquiétante puisque les aides n'arrivent pas ou sont insignifiantes. M. Dehiba Allel ?Hamitou',
secrétaire de l'association ne pouvait cacher sa colère sur le manque de
considération des services et autorités concernés quant à la prise en charge de
ces handicapés. Cette importante association qui gère 5 centres, pour environ
300 handicapés âgés, entre 10 et 35 ans, situés à Bouisseville,
Saint Eugène, Maraval, Eckmühl et Bir El Djir, est en butte à une absence d'équipements et autres
besoins pour ses services. Ce secrétaire ajoutera, qu'il n'y a jamais eu de
visite des responsables aussi bien la DAS, la CNAS, l'APC, l'APW, ou autres?.
Parmi ces handicapés, les jeunes en âge de scolarité ne sont pas acceptés dans
les classes spéciales pour trisomiques.
La
direction de l'Education est, également, interpellée par les gestionnaires de
l'association afin de leur accorder un écho favorable. Même si les classes sont
insuffisantes, la nécessité de répondre à toute cette population de trisomiques
et autres enfants handicapés d'Oran, est une urgence pour des principes
fondamentaux vis-à-vis des handicapés. Dans le même contexte, les membres de
cette association font appel au wali pour une contribution en faveur de ces
jeunes handicapés, notamment, en ce qui concerne le transport, en espérant
pouvoir bénéficier d'un bus qui permettrait d'alléger les souffrances et les
dépenses car les aides de l?Etat sont dérisoires.