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clandestins algériens ont débarqué sur la côte italienne de Sardaigne, rapporte
le bureau londonien de Breitbart News Network, un
média politique conservateur américain dont le siège se trouve à Los Angeles.
Ce débarquement massif a été qualifié par la police, qui a arrêté les harraga, de bien organisé et révélant une nouvelle route de migration entre l'Algérie et l'Italie. Elle qui était habituée à faire face à des arrivées de migrants nord-africains par des groupes ne dépassant pas les 20 personnes, note que c'est le premier débarquement de masse dans une nuit, depuis le début de l'année. Entre vendredi, 22h, et les premières heures du samedi, de petits groupes de migrants ont été signalés dans les ports de Sulcis-Igliesiente et Teulade et sur les plages de Porto Pino et Sant'Antioco. Pour Roberto Isidori, le commandant du port de Cagliari, en Sardaigne, les conditions météorologiques de ces derniers jours ont grandement favorisé l'organisation de ce type de voyage. Cet épisode consacre un peu plus la thèse d'une nouvelle voie maritime tracée par les trafiquants qui se concentrent sur la route entre l'Algérie et la Sardaigne. Le fait même que les harraga aient rejoint la côte à bord de petits bateaux en fibre de verre serait la preuve pour les enquêteurs d'un trafic bien organisé par des réseaux de passeurs et que les migrants sont arrivés près de l'île à bord de plus gros bateaux, comme un bateau de pêche ou même un navire, puis répartis sur de plus petites embarcations pour faire le reste du voyage. Une thèse difficilement envisageable à partir de l'Algérie alors que la piste d'une organisation criminelle activant à partir du pays reste à étudier sérieusement. «Ce qui s'est passé aujourd'hui nous fait comprendre que derrière ce phénomène il y a une organisation énorme, ce qui suggère que ces arrivées de migrants aujourd'hui ne se sont pas produites par hasard», a commenté le secrétaire du syndicat de police de Cagliari Sap, Luca Agati. Il suggère que les trafiquants aient profité de la conjoncture électorale en Italie pour organiser ces débarquements. Les officiels transalpins ont noté que les arrivées sont presque quotidiennes. Le même profil des clandestins : Algérien, jeune et toujours en «bonne condition» parfois avec des téléphones mobiles et souvent avec des sacs à dos et des vêtements de rechange. Luca Agati précisera qu'on est loin du portrait-robot des migrants interceptés quotidiennement dans la manche sicilienne par les navires Frontex. Début septembre, Mauro Pili, député et fondateur d'Unidos, le mouvement de libération du peuple sarde, a évoqué la mise à l'eau de 70 embarcations à partir des côtes de Annaba, transportant quelque 350 à 400 clandestins algériens en route vers Teulade, une commune côtière de la province de Cagliari dans la région de la Sardaigne. Mauro Pili avait parlé d'une véritable invasion de Sulcis. Pour lui, cette invasion a été organisée en détail suivant un calendrier basé sur quelques-uns des moyens les plus sophistiqués pour les prévisions météo. Il affirme que ces vagues d'immigration clandestine sont orchestrées par une organisation criminelle qui gère le passage de ces hommes. Il s'interroge sur le rôle des hommes politiques italiens et balaye d'un revers de la main l'hypothèse qui veut que la route entre l'Algérie et la Sardaigne soit occasionnelle et autogérée. Il avait appelé le gouvernement à des solutions pour sauver des vies. En 2009 déjà, Giampaolo Cantini, l'ambassadeur italien en Algérie, avait reconnu l'implication de réseaux criminels dans ce trafic humain des temps modernes. Il n'a pas hésité à lier le phénomène des harraga à des réseaux criminels de blanchiment d'argent et de recyclage illégal de fonds, qui exploitent la détresse humaine à des fins strictement financières. |
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