La commercialisation d'un produit destiné au diabétiques qui porte le nom «Rahmet Rabi» inquiète les pharmaciens dans la mesure où sa commercialisation prend de l'ampleur après une médiatisation à outrance. Lors de sa dernière visite à Sidi Bel-Abbès, le ministre de la santé, Abdelmalek Boudiaf, s'est exprimé à ce sujet en qualifiant le produit de complément alimentaire dont, après vérification, la consommation ne constitue aucun danger pour les diabétiques. Le syndicat des pharmaciens d'officines n'ont pas la même vision et se sont montrés sceptiques au sujet de ce produit qui, à leurs yeux, ne comporte aucune indication sur sa composition chimique.

Au sujet des compléments alimentaires on estime que leur commercialisation est assujettie à une autorisation du ministère du Commerce, ce qui a priori n'est pas le cas de ce produit qui porte le nom populaire de «Rahmet Rabi».

Le bureau national du Snapo, réuni le 21 novembre 2016, a saisi officiellement le ministère de la Santé et le ministère du Commerce au sujet de la commercialisation du produit RHB.

En attendant d'avoir plus de précisions sur le plan technique et réglementaire concernant ce produit, déclare Abdelhak Zefizef, vice-président national du Syndicat national algériens des pharmaciens d'officines (Snapo), les pharmaciens sont appelés à respecter les procédures réglementaires régissant les pratiques commerciales. Le but de cette communication est également d'inviter le grand public à la réflexion sur l'évolution de la profession, en particulier sur les nouvelles missions qui pourraient être attribuées aux pharmaciens : actions de prévention, d'éducation pour la santé, de dépistage, accompagnement de certaines pathologies en collaboration avec le médecin et la participation aux plans de protection civile contre les risques sanitaires de grande ampleur, assure notre interlocuteur.

«Le pharmacien est proche de vous, il a un rôle important dans votre santé». La campagne rappelle les principales missions de la pharmacie d'officine autour de 6 grands thèmes : le conseil sur le médicament, la proximité, un premier recours dans l'accès aux soins, la permanence des soins, le dossier pharmaceutique et la sécurité du circuit de distribution.

Cette position «nous honore et démontre que le pharmacien est un professionnel de la santé publique qui fait passer la protection et la prise en charge du malade avant tout», a affirmé M. Abdelhak Zefizef.