Le
permis à points sera introduit en 2017, tout comme la nouvelle plaque
d'immatriculation et la carte grise électronique. Le nouveau code de la route
et de la circulation routière, dont l'examen a débuté mardi au niveau de l'APN,
va en effet introduire beaucoup de nouveautés dans ce domaine, en particulier la
fin du retrait du permis de conduire, qui sera remplacé par la défalcation de
points, un système déjà adopté depuis de longues années notamment en France.
«Ce nouveau code de la route a été déjà examiné par la Gendarmerie nationale
(GN), qui a émis plusieurs propositions pour l'enrichir», a indiqué hier
mercredi à la radio le colonel Mohmed Triki. Pour expliquer les nouveautés introduites dans ce
document, la GN a «programmé une campagne nationale d'information», qui aura
lieu du 4 au 17 décembre prochain. Cette campagne d'information, baptisée «tous
pour la sécurité routière» a été programmée «pour sensibiliser les
automobilistes en cette période de fin d'année marquée par une recrudescence
des déplacements des familles et les vacances scolaires», a-t-il dit. Durant
cette campagne d'information, «on va cibler l'automobiliste et lui expliquer
les mécanismes de retrait des points du permis de conduire, les infractions au
code de la route qu'il a effectuées et les sanctions conséquentes, comme le
nombre de points défalqués», précise le colonel Triki.
Dans le nouveau code de la route, le port de la ceinture de sécurité sera
obligatoire autant pour les passagers avant que ceux à l'arrière du véhicule,
ainsi que l'installation de siège pour bébés. «Cette disposition est une
proposition de la GN, au vu du nombre d'accidents qui touchent les passagers à
l'arrière du véhicule», explique le Colonel Triki,
qui a ajouté que «l'objectif est de protéger le conducteur et les passagers.»
En fait, ce projet de loi relatif à l'organisation du trafic routier «vise à
garantir la sécurité du citoyen et réduire les accidents de la route», a
rappelé hier mercredi le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaa Talaï devant l'APN.
Selon le ministre, l'examen du projet amendant et complétant la loi 01-14,
relative à l'organisation, la sécurité et la police de la circulation routière,
«contribuera largement au recul du phénomène de terrorisme routier», et a
appelé les autorités concernées et la société civile «à contribuer à
l'application de ses dispositions sur le terrain». M. Talaï
avait également indiqué lundi au Forum d'El Moudjahid que l'entrée en vigueur
du permis à points se fera en 2017, expliquant que ce projet de loi relatif à
la règlementation et à la sécurité routière, présenté mardi en plénière à
l'APN, prévoit l'introduction du permis de conduire à points, prévue dès le
début de l'année 2017, ainsi que le durcissement des sanctions liées aux
infractions et délits. Si l'obligation, par exemple, du siège pour enfant n'est
pas respectée en cas de transport d'un bébé, le conducteur encourt une amende
de 5.000 DA, avait également indiqué le ministre, qui a précisé qu'elle sera
portée à 7.000 DA en cas de non-paiement ou de retard de paiement.
Par
ailleurs, le Colonel Triki a annoncé qu'au cours des
10 premiers mois de 2016, il y a eu une baisse de 38,68% du nombre des
accidents de la route, alors que l'objectif pour 2016 du commandement de la GN
est de réduire de 30% ces sinistres. Et, au 27 novembre dernier et par rapport
à la même période en 2015, le nombre d'accidents a baissé de 28,68%, soit une
baisse de 5 415 accidents, a-t-il affirmé. En outre, les causes de ces
accidents de la route sont «à 86% le fait du conducteur», explique encore le
Colonel Triki, qui a ajouté que durant la même
période, les services de la GN ont recensé 998 accidents dans la wilaya
d'Alger, qui vient en 1ère position à l'échelle nationale avec près d'un
million de véhicules/jour circulant dans cette wilaya. La wilaya d'Aïn Defla vient en seconde
position, suivie par la wilaya de Médéa, qui compte l'un des tronçons routiers
les plus utilisés du pays, la RN1, qui relie le nord au sud du pays. Bilan de
la GN au 27 novembre 2016: 13.466 accidents, qui ont fait 3.029 morts et 24.146
blessés. Par rapport à la même période en 2015, la baisse est de plus de 28%
pour les accidents, de 13% pour les accidents mortels et de 29% pour le nombre
de blessés.