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L'accord
d'Alger, annoncé fin-septembre, a été adopté hier après-midi à Vienne comme
base de travail par le Haut comité d'experts de l'organisation des pays
exportateurs de pétrole (Opep). L'organisation
devrait trancher en faveur d'une réduction d'environ 1,2 million de barils par
jour (mbj).
Dès l'annonce de cette éventualité et l'optimisme affiché par le ministre saoudien de l'Energie, les cours du brut ont bondi à New York. Hier, vers 14h05 GMT, le prix de baril de light sweet crude (WTI), référence américaine du brut, prenait 3,62 dollars, soit 8%, à 48,85 dollars, sur le contrat pour livraison en janvier, au New York Mercantile Exchange (Nymex). L'Opep a tenu sa 171ème réunion ordinaire avec, à l'ordre du jour, l'examen de la proposition algérienne de baisse de la production de l'organisation de 1,2 mbj. Avant le début de la réunion le ministre de l'Energie, Noureddine Bouterfa, s'est dit « confiant » que l'Opep parvienne à un accord de baisse de sa production, ajoutant qu'avec un accord, « le marché se régulera plus vite et c'est là notre objectif. Il y aura un consensus. On est très positif ». « Je peux dire qu'on s'approche d'un accord et j'espère qu'à la fin de la réunion, on aura un accord », a-t-il déclaré, en marge de la réunion ordinaire de l'organisation. Il a, aussi, relevé les efforts consentis par l'Algérie, en vue de concrétiser l'accord obtenu, à Alger en septembre dernier. Après avoir relevé que les modalités pratiques de cette baisse « sont définies à plus de 90% », le ministre a affirmé qu'une réunion Opep-non Opep est prévue pour définir le mécanisme de baisse des pays non membres de cette organisation. « Les Russes ont toujours dit qu'ils attendaient un accord que, j'espère, sera conclu. Et il y aura une réunion Opep-non Opep pour définir le mécanisme. Nous attendrons la réaction de la Russie à l'issue de la réunion », a-t-il dit. Pour sa part, le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanganeh a fait part de son souhait de sortir avec un « bon chiffre » de baisse de la production en vue de stabiliser le marché pétrolier, soulignant la nécessité d'arriver à un compromis entre les pays Opep et non Opep. « Nous espérons parvenir à un bon chiffre de baisse de la production de l'Opep pour stabiliser le marché pétrolier. Il faut parvenir à un compromis, en matière de chiffre entre les pays membres et non membres de l'Opep », a-t-il déclaré. Selon lui, il faut aussi prendre compte que le pétrole de schiste risque de revenir sur les marchés et tirer les cours de nouveau vers le bas. « Mais nous pensons que les choses vont dans le bon sens », a-t-il tenu à souligner. L'Irak, les Emirats arabes unis et, surtout, l'Arabie saoudite, membre dominant du cartel, ont tenu des propos en ce sens. Ryad a, notamment, laissé entendre qu'un compromis avait été trouvé avec l'Iran, son grand rival régional, qui n'est logiquement pas enclin à baisser son offre au moment où il fait son retour sur le marché mondial. Le ministre saoudien de l'Energie Khalid al-Falih qui s'était dit « optimiste » sur les chances de parvenir à un accord de limitation de la production entre les membres du Cartel, avait estimé que même en cas d'échec, le marché se rééquilibrera de lui-même. De son côté, le ministre émirati de l'Energie Souhail El Mazroui a salué « les efforts déployés par l'Algérie », en vue d'aboutir à un accord de baisse de la production. « Nous remercions nos frères algériens pour les efforts qu'ils ont déployés. Cette rencontre est nécessaire pour rassurer les marchés et nous devons envoyer des signaux encourageants », a-t-il souligné. Le Haut comité d'experts, présidé par l'Algérie, a contribué à encadrer les consultations Opep-non Opep et à identifier les risques et à prendre des mesures pro-actives à même d'assurer l'équilibre du marché de façon durable, a-t-il souligné. L'Algérie devrait baisser sa production de 50.000 barils/jour dans le cadre de l'accord de réduction de la production adopté hier, par la réunion ministérielle ordinaire de l'Opep à Vienne, a appris, hier, l'APS, de sources sûres. La production pétrolière algérienne avait été, en octobre dernier, de 1,1 million barils/jour. |
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