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Adrar: L'eau alourdit la facture d'électricité

par Bentouba Said

L'eau ne coule plus dans les robinets que quelques heures dans la journée. Les ménages doivent s'équiper d'une pompe électrique, sinon les robinets restent à sec.

Une situation devenue intolérable avec l'augmentation des tarifs de l'électricité. Cela pèse sur le budget des familles qui réclament l'eau potable sans avoir recours aux pompes électriques. Les gens sont pénalisés deux fois : obligés de consommer plus d'électricité pour faire tourner les pompes et payer plus pour avoir l'eau. Ce n'est pas normal dans une ville où les habitations sont individuelles et d'une implantation horizontale.

Ceci s'est compliqué avec l'augmentation des tarifs de l'électricité et du gaz. Les habitants doivent s'équiper d'un réservoir et d'une pompe qui coûte en moyenne près de 13.000 DA. Selon des spécialistes contactés à ce sujet, 30% de la facture de l'électricité sont dus au pompage de l'eau. Selon des citoyens, cette situation dure depuis plus de 10 ans. Les walis se succédant à la tête de la wilaya d'Adrar n'ont pu régler ce problème. La ville d'Adrar dort sur la plus grand nappe d'eau d'Afrique, pourtant ses habitants vivent le calvaire pour en avoir quelques litres. Des représentants de la société civile en appellent aux services concernés pour constater la situation sur place via des experts et des enquêtes. II est à noter qu'une étude du réseau d'eau potable a été confiée à un bureau d'étude français depuis plus de quatre ans pour proposer une solution durable, mais sur le terrain, rien de concret encore.