«Galou ness lewline»,
personne n'est indispensable dans la vie, pour affirmer que nul n'est
irremplaçable dans ce bas monde. Depuis la nuit des temps et depuis que la
terre tourne sur elle-même, que d'êtres humains se sont succédé sur ce caillou
pour passer dans la vie, et finalement trépasser en fin de vie. Les hommes
naissent et meurent et la vie continue son petit chemin sans eux. La terre a vu
des hauts et des bas depuis que cette planète tourne comme les aiguilles d'une
montre dans cet espace du temps. Et durant tout ce temps, l'homme a profité de
la vie et a fait son temps tant qu'il avait le souffle de la vie dans la
poitrine. Mais comme on dit chez nous, chaque âme n'est que passagère ici sur
cette terre, et qu'elle doit goûter à la mort amère le moment venu. Et depuis
tout ce temps écoulé les cimetières se sont remplis d'hommes et de femmes qui
se prétendaient indispensables dans le présent. L'être humain n'est pas
éternel, et il n'est pas obligatoire pour perpétuer l'existence. « Apres moi makache la vie ! », nous sermonnent les plus forts pour
nous signifier qu'un déluge s'abattra sur nous après leur départ. «Fakou !» crient les malchanceux gouvernés qui veulent à
tout prix le changement pour se séparer de ces potentats. La liberté et la
démocratie sont indispensables à l'homme pour exister dans un Etat de droit,
qui lui est indispensable pour la survie d'une société. Par contre, il est
impérieux de sortir des sentiers battus. La constitution du pays est requise
comme une assise d'un Etat de droit, et qu'il est temps de cesser de l'utiliser
comme un cahier de brouillon. Il est impensable de continuer à cultiver la
corruption, la langue de bois, les passe-droits et l'impunité qui, sous
d'autres cieux, sont combattus avec rigueur pour faire triompher la justice. Le
vieux pouvoir pense et proclame que son système est indispensable et qu'on ne
peut pas se passer de son génie. Nenni, lui répond la jeune opposition qui
pense autrement. Le changement est indispensable pour le salut du pays. En
réalité l'indispensable n'existe que dans la mentalité rétrograde des
conservateurs. Aussi, le moment est venu pour les pseudo-indispensables de
passer le témoin aux dispensables qui ont gagné leur maturité. Généralement les
indispensables ont une bonne santé dans les affaires, parce qu'elle est
entretenue par un système pourri. Les gens sont fous et pensent que leurs
semblables leur sont redevables de cette reconnaissance de la qualité de
l'indispensabilité. Les indispensables renient l'alternance et la succession.
Les hommes doivent être égaux devant la justice de la république, parce que
c'est vital. Personne n'est indispensable, dit le dicton aux égarés. Et on a
toujours besoin de plus petit que soi?