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Université: Des facilitations pour la soutenance des thèses de doctorat

par R. N.

Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS), Tahar Hadjar, a annoncé jeudi une série de mesures visant à faciliter la soutenance des thèses des doctorats dans les délais fixés. Répondant à une question d'un membre du Conseil de la nation sur des difficultés rencontrés par les doctorants-chercheurs pour la soutenance de leur thèse, comme l'obligation de publier un article dans l'une des revues académiques scientifiques spécialisées et agréées, M. Hadjar a précisé que la tutelle avait pris une série de mesures de facilitation à l'adresse des doctorants pour les besoins de soutenance dans les délais prescrits.

La principale mesure c'est d'accorder au doctorant «une promesse de publication» ce qui lui permettra de mener à bien sa soutenance, précise le ministre. En outre, un Comité scientifique national a été mis sur pied pour l'accompagnement des rédactions au sein des revues scientifiques universitaires et de leur reclassement selon des critères scientifiques. Parmi la série des mesures adoptées, figure l'obligation faite aux organismes administratifs et scientifiques habilités au niveau des universités de procéder au traitement des dossiers de thèses de doctorats dans les délais légaux, a indiqué le ministre. Selon lui, son département avait enregistré la soutenance de plus de 2.600 thèses en 2014 et de 3.000 thèses en 2015.

Interrogé concernant l'ouverture d'une faculté de médecine à l'université de Chlef, le ministre précise que cette ouverture est soumise à un cahier des charges et qu'elle est également tributaire de la réunion d'un certain nombre de critères scientifiques pédagogiques et structurels, en plus de la disponibilité d'enseignants pour l'encadrement, de centres de formation hospitalo-universitaires ainsi que l'accord des services habilités du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. En réponse à une question sur la traduction en Algérie notamment technique, le ministre a confirmé la persistance du problème pour la traduction vers l'arabe d'ouvrages scientifiques. M. Hadjar a annoncé que son secteur œuvrait à appuyer la formation en matière de traduction simultanée dans certaines universités à Alger, Annaba, Constantine et Bechar en Master 2, précisant que 26 projets de recherche en traduction avaient été lancés. Le ministre a indiqué que l'Office des publications universitaires avait assuré la traduction de 220 ouvrages scientifiques dont 71 titres en sciences exactes et 99 titres en sciences médicales écrits en français, en anglais et en russe. Pour Hadjar, «tant que l'enseignement s'appuie, à tous les niveaux, sur les langues étrangères, l'étudiant n'a pas vraiment besoin de la traduction notamment en cette ère de technologie numérique», ajoutant qu'il était essentiel pour un étudiant universitaire de maîtriser plus d'une langue étrangère».

Revoir la gestion des œuvres universitaires

Sur un autre sujet, le ministre de l'Enseignement supérieur a indiqué que les Commissions chargées de revoir la gestion des œuvres universitaires n'ont pas encore finalisé leur travail. « Installées récemment, (elles) examinent la question dans tous ses aspects social, économique et financier», a-t-il ajouté, précisant que leur rapport sera remis à la tutelle « au courant de l'année». Le ministre a, par ailleurs, estimé que les protestations des étudiants étaient normales vu leur nombre (1,6 million) au niveau des universités du pays, précisant que les problèmes posés concernent l'hébergement et la surcharge, ainsi que les problèmes pédagogiques. Il a affirmé que son département œuvrait en permanence à résoudre ces problèmes en coordination avec les responsables des résidences universitaires concernées ou avec les syndicats où les organisations estudiantines.