Les
incessantes interventions des gestionnaires des différents réseaux et certaines
entreprises privées sont à l'origine des crevasses et des nids-de-poule dans
plusieurs quartiers. Une situation péniblement ressentie par les automobilistes
qui, de peur d'endommager leurs véhicules, sont obligés de faire tout le temps
des manœuvres, parfois dangereuses, et de bien «négocier» les nids-de-poule
afin d'éviter d'éventuels accidents. Aussi, aux moindres gouttes de pluie, ces
quartiers se transforment en vrai lac. A Oran, pas un seul quartier ou cité
n'échappe, désormais, à la dégradation continuelle de parcelles entières de l'asphalte
qui se trouve dans un piteux état. C'est le cas de la route qui relie Ras El Aïn au quartier Les Planteurs dans le secteur urbain de
Sidi El-Houari. Selon les habitants des Planteurs, la dégradation de la route
inquiète de plus en plus les riverains, notamment en période de fortes
précipitations, surtout que cet axe est très fréquenté par les automobilistes
et les piétons.
Dans
une correspondance adressée aux services de la wilaya, les représentants des
habitants lancent un appel en direction du wali d'Oran pour intervenir et
inciter les responsables de l'entreprise qui est intervenue sur ce tronçon à
remettre la chaussée à son état initial. Selon les riverains un tronçon de
quelque 500 mètres est endommagé depuis près d'une année et à ce jour il n'a
pas été remis en état. «Les travaux ont été achevés l'été dernier. Depuis, nous
attendons toujours la remise en état de la chaussée. Pour prévenir les
automobilistes des dangers qui les guettent, certains habitants ont essayé de
marquer les trous et les crevasses par des pneu et de grosses pierres». Cette
situation pénalise à la fois les habitants et les automobilistes et à leur tête
les transporteurs surtout que cette route est empruntée par les bus des lignes
5 et 25. «Outre la poussière qui envahit quotidiennement les foyers, les
risques d'accidents sont omniprésents et nous craignons pour nos enfants»,
indiquent les riverains. En effet, les incessantes mises en garde et les
instructions du wali d'Oran quant à la remise en état de la chaussée juste après
les travaux, ne semblent pas avoir d'échos auprès de certaines entreprises et
sociétés qui ne se soucient guère des dommages que subit la collectivité et
moins encore des désagréments causés aux citoyens. De véritables «plaies
ouvertes» sont quotidiennement signalées par les citoyens à travers tous les
quartiers de la ville. Outre la dégradation de la voirie, les habitants du
quartier ont tenu à mettre en exergue les chutes fréquentes de pierres du mont
Ras El Aïn qui surplombe cette axe routier. En effet,
le risque y est omniprésent notamment lors des fortes averses. A ces chutes
vient s'ajouter le problème des habitations désaffectées, à moitié démolies,
qui représentent un autre risque pour les riverains car elles risquent de
s'effondrer à tout moment. Signalons que dernièrement le wali avait averti, en
effet, qu'il se réservait le droit d'ester en justice les personnes physiques
qui fouleront aux pieds les dispositions des textes régissant l'intervention
sur la voirie (Ndlr: le décret exécutif n° 04-392 du
1er décembre 2004, relatif à la permission de voirie), notamment celles ayant
trait à la remise en état de la voirie.