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JS Kabylie: Dysfonctionnement à tous les niveaux

par M. Zeggai

  De l'avis de tous les observateurs, la JSK est en train de perdre sa crédibilité au sein d'une élite qu'elle avait l'habitude de dominer. En quelques mots, la JSK n'est plus cette équipe qui incite au respect. Comment en est-elle arrivée là ? Des erreurs ont été commises à tous les niveaux, sans tenir compte de la particularité que représente cette équipe phare du Djurdjura. En premier lieu, il y a l'instabilité au niveau de l'encadrement technique et la composante de l'effectif. En deux saisons, sept entraîneurs se sont relayés à la tête des Canaris, à savoir Karouf, Jean-Guy Wallemme, Hugo Broos, François Ciccolini, Bijotat, Kamel Mouassa et le Tunisien Sofiane Hidoussi. En second lieu, du côté de l'effectif, on a enregistré une trentaine de nouveaux joueurs engagés durant ces trois dernières intersaisons, dont plus d'une dizaine qui n'ont, à aucun moment, confirmé leur statut de nouvelles recrues et donc censés apporter le plus escompté. Pour l'actuel exercice, la direction s'est fixée comme objectif de revenir au devant de la scène pour confirmer le renouveau entamé en fin de saison écoulée sous la houlette de Kamel Mouassa qui a réussi à replacer la JSK sur le podium et à renouer avec la compétition continentale. Mais de nombreux problèmes sont venus perturber la bonne marche de l'équipe avec cette montée au créneau de certains joueurs qui ont exigé le départ du coach Mouassa. Moh Cherif Hannachi et ses proches collaborateurs ont jeté leur dévolu sur le Tunisien Sofiane Hidoussi, ex-entraîneur de la JS Kairouan. Le vœu de ces joueurs a été exaucé, mais les résultats n'ont pas suivis. Pis encore, l'équipe est en train de se diriger vers la Ligue 2 comme le laisse présager sa position au classement où elle n'a qu'un point d'avance seulement sur le troisième potentiel relégable, le CRB, avec un parcours déplorable de six matches nuls à domicile. La raison ? Plusieurs joueurs semblent incapables de donner le plus escompté par la direction, mais c'est l'humiliation enregistrée à Relizane qui suscite moult commentaires chez le grand public kabyle. Des joueurs qui commettent des fautes impardonnables à des moments cruciaux de la partie, d'autres, se croyant au dessus du lot, n'appréciant pas les remarques de l'entraîneur. Par la faute d'une certaine presse et de quelques pseudo-managers, quelques éléments se croient au-dessus du lot alors qu'ils n'ont rien apporté au club. La défense est friable et peu rassurante avec le tandem axial Rial-Berchiche, alors qu'à notre avis, Ferhani manque encore de maturité tactique. Seul Redouani émerge du lot. Dans l'entre-jeu, l'équipe de Tizi Ouzou manque de créativité en l'absence d'un meneur de jeu capable de trouver des solutions dans le camp adverse et de mettre ses attaquants dans les meilleures conditions. Devant, la JSK souffre d'un déficit de complémentarité, ce qui pousse, selon une source crédible, à libérer Benkablia. A tous ces paramètres, il faut ajouter l'indiscipline de quelques éléments qui ne sont pas conscients de leur responsabilité vis-à-vis d'un club de la stature de la JSK. A cet effet, des décisions fermes devront être prises par le président Hannachi et son entraîneur pour mettre fin à ces comportements avant qu'il ne soit trop tard. Pour l'entraîneur tunisien de la JSK, Sofiane Hidoussi, il a été surpris par le faible rendement de ses joueurs et a qualifié la prestation de son équipe de honteuse. «Je n'ai pas reconnu mon équipe qui a facilité la tâche au RCR qui n'a pas trouvé de difficultés sur les deux premiers buts». Pour lui, le rendement de ses protégés n'honore guère le club. Cette surprenante défaite a obligé le coach tunisien à élever le ton. «Celui ne veut pas travailler n'a qu'à plier bagages. Du travail nous attend et les joueurs doivent se remettre en question, car il y a beaucoup de choses à revoir». En somme, les «Vert et Jaune» doivent impérativement réagir car, comme l'a clairement signifié Sofiane Hidoussi, «la JSK ne doit pas jouer de cette manière». La balle est dans le camp des joueurs mais également dans le camp de Hannachi et les dirigeants qui sont tenus de prendre toutes les décisions, quitte à sévir, d'autant plus que la JSK est appelée à représenter prochainement l'Algérie en Coupe d'Afrique.