Depuis
quelques années, l'Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) a mis
en ligne de mire le recouvrement de ses créances auprès des locataires. Un
véritable casse-tête pour les responsables de cette institution étatique.
Pourtant, l'office accorde toutes les facilités aux locataires pour payer leurs
redevances, à travers les tranches de remboursement et selon la durée du
retard. Le traitement des dossiers des locataires «mauvais payeurs» se fait
suivant un classement établi au préalable par l'office. Malgré le prix bas du
logement proposé par les Offices de promotion et de gestion immobilière (OPGI),
comparativement à celui pratiqué sur le marché, de nombreuses familles se
trouvent dans l'impossibilité financière d'acheter un logement. Ainsi, le F2
est loué à 1.250 DA le mois, le F3 à 1.700 DA et le F4 à moins de 2.000 DA. Des
tarifs jugés dérisoires par rapport à ceux appliqués dans le secteur privé.
L'OPGI a mis en place un plan d'action visant à récupérer ses créances cumulées
auprès des mauvais payeurs à travers le territoire de la wilaya. Après
l'instauration de ces mesures, l'OPGI d'Oran a pu récupérer 5 milliards de
centimes durant les deux dernières années, a déclaré le premier responsable de
l'OPGI d'Oran, hier, sur les ondes de la radio locale. Même si l'OPGI préfère
régler à l'amiable les arriérés de loyers des locataires, notamment via un
paiement par tranches, les créances impayées sont, néanmoins, très importantes.
Ces dernières ont atteint les 70 milliards de centimes. L'OPGI accorde toutes
les facilités aux locataires pour les inciter à payer les arriérés de loyers
suivant un calendrier et par tranches. En plus des opérations de
rééchelonnement des créances, de nombreux locataires ont été traduits en
justice et leurs contrats résiliés. Tout d'abord, l'office a opté pour le
règlement à l'amiable, une formule qui n'a pas eu non plus l'adhésion de tous
les partenaires. Toutefois, certains locataires n'ont jamais payé de loyer
depuis l'attribution de leur logement remontant parfois à plus de deux
décennies, une situation qui n'a que trop duré et qui met en péril aujourd'hui
les équilibres de gestion de l'OPGI, sans compter le fait que les opérations
d'entretien et de réhabilitation de son parc logement sont remises aux calendes
grecques. Il y a d'abord la catégorie des locataires qui accumulent un retard
de trois mois de créances impayées, d'autres entre trois et six mois et, enfin,
ceux dont les dettes dépassent les six mois.
Pour
la première catégorie, des lettres de rappel ont été adressées à tous les
locataires les sommant de se rapprocher des différentes agences pour
s'acquitter de leurs redevances. Pour la seconde catégorie, l'OPGI a mis sur
pied des équipes de recouvrement dont la mission consiste à empêcher les
locataires concernés à dépasser les six mois. Pour la dernière catégorie, une
dernière mise en demeure leur a été adressée, avant l'intervention de
l'huissier de justice et l'entame des procédures d'expulsion. Le directeur de
l'OPGI signale que l'opération se poursuit dans le but de renflouer les caisses
de l'office et mettre un terme au laisser-aller et au diktat de certains
citoyens qui font fi des lois en vigueur.