
En
dépit de l'installation de stations de relevage, le déversement des eaux usées
continue de souiller les plages de la prestigieuse contrée côtière d'Aïn El Turck et ce, au grand dam
des millions de vacanciers.
Le
déplorable constat du ruissellement d'eaux saumâtres sur les plages des
localités de Bouisseville, Paradis-Plage et Cap
Falcon, entre autres. Ces eaux usées qui ont soulevé le tollé des riverains,
s'écoulent lorsque ces stations débordent, comme c'est le cas à Bouisseville où d'importantes quantités de ces eaux se
déversent, directement, sur le sable d'où se dégagent des odeurs nauséabondes.
Ce pitoyable état de fait se conjugue malheureusement, avec un éventail d'amas
d'ordures et autres déblais provenant des aménagements d'habitations tapissant
des grandes superficies sur les plages jalonnant cette contrée et ce, en plus
des mauvaises odeurs qui en émanent et « embaument » l'air iodé. Nombre de
riverains et de vacanciers ont dénoncé ce massacre en revendiquant une
opération d'assainissement à même de permettre de redorer, un tant soit peu, le
blason terni de cette côte dont les paysages s'enlaidissent, au fil des jours. Cette
situation de déliquescence a fait réagir, dernièrement, le wali d'Oran, en
sommant les responsables locaux « d'assumer leurs responsabilités respectives
». En effet, en plus du déversement des eaux usées, la saleté ambiante, qui
recouvre, désormais, de grands espaces de sable, ne semble, à priori, plus
déranger les consciences. Les riverains, dont les habitations longent les
plages, ont eu, souvent, à retrousser leurs manches pour procéder à une
opération de nettoyage. « Les tas de déblais se transforment rapidement en
décharge sauvage. En été l'odeur pestilentielle de toutes sortes de détritus, «
embaume » carrément l'air, jusqu'à ce qu'il devienne irrespirable. Nos maisons
sont envahies par une diversité d'espèces d'insectes dont certains véhiculent des
maladies à transmission hydrique et de rongeurs. Malgré
que ce triste état de fait n'est pas ignoré par nos responsables locaux, nous
avons tenu régulièrement à le leur signaler par acquis de conscience notamment
», ont déploré, avec dépit, au ?Quotidien d'Oran' des riverains de la localité
de St Roch. Toujours est-il qu'aucune véritable opération à même de remédier à
cette situation de déliquescence n'a été entreprise, ces dernières années. Les
seules actions, qui se sont avérées être, finalement, insuffisantes, en raison
des moyens limités, ont été menées dans le cadre de volontariats concoctés par
des riverains, las de dénoncer la dégradation de leur cadre d'environnement et
ayant, en toute vraisemblance, perdu tout espoir quant à une suite effective sur
le terrain à leurs montagnes de doléances. L'ironie du sort veut que la même
déplorable situation soit relevée dans les rues et les artères de la commune d'Aïn El Turck, au même titre que
les trois autres municipalités, de cette contrée. Dans les localités de
Paradis- plage et de Claire-Fontaine ou encore à
Beau-Séjour, qui sont considérablement loin de refléter l'image du nom de leur
baptême, la situation est répugnante dans le véritable sens du terme. Celle-ci
suscite l'ire et la consternation des riverains, qui dénoncent la dégradation
de leur cadre de vie, qui s'est imposé, au fil des jours, dans les paysages de
cette côte, à la faveur d'un cumul d'incurie additionné à l'incivisme parent
proche de l'insouciance.