Un mois après son installation, Abderrahmane Madani Fouatih, le wali de Boumerdès,
fait son premier constat sur la gestion du chef-lieu. Ce chef-lieu devait être
la vitrine d'une wilaya à travers tous les aspects, routes, éclairage public,
collecte des ordures, jardins et espaces verts, chose qui fait défaut
aujourd'hui au «Rocher noir». Une première cause relevée, l'instabilité
enregistrée à la tête de la collectivité durant ces derniers mandats du fait
qu'aucun maire n'est allé au terme de sa mandature. Par ailleurs, le manque de
courage des élus et les luttes internes ont porté un coup fatal au
développement de la cité, reconnaît un élu. Cette gestion défaillante d'une
ville universitaire, abritant les plus grands instituts d'Algérie de renommée
internationale, tels l'INPED (management), l'IAP (Institut algérien du
pétrole), l'INH (hydrocarbures), a poussé le wali à décider de la mise en place
d'un comité de la ville en tant que substitut de la commune en matière de
gestion de la cité. Il sera composé de membres de l'APC, de l'APW et de
directeurs de l'exécutif; son rôle: cibler d'abord les
carences qui bloquent le développement, prendre des décisions et concrétiser
les projets dits de première importance, tout en veillant à la valorisation des
biens. Le constat du wali est amer: «Ce que j'ai vu
n'est pas réconfortant», a-t-il lancé avant-hier, en marge de l'installation du
chef de la daïra de Boumerdès. L'installation dans
les jours à venir de ce comité donnera, à coup sûr, une dynamique nouvelle et
une mobilisation appréciable dans tous les secteurs d'activités.