L'exploitation agricole «Chikhi» d'Ain Fezza, dans la daïra de Chetouane,
qui s'est fixée comme objectif de relancer et développer la culture du safran
dans la wilaya et de mettre en place toutes les actions concourant à la
création d'une filière safran à Tlemcen, a organisé en fin de semaine une
journée d'étude et de sensibilisation sur la promotion de cette culture, et ce
en collaboration avec la direction des services agricoles (DSA), l'Institut
national de la recherche forestière (INRF), l'association pour la sauvegarde et
la promotion de l'environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit),
la chambre d'agriculture et le Parc national. Une
des idées maîtresses de l'initiateur de cette culture dans la région d'Ain Fezza, M. Chikhi est d'arriver à
renforcer les capacités locales pour développer cette culture de montagne,
assurer une meilleure conduite technique de la culture du safran, instaurer un
réseau dynamique de promotion du safran et mettre en place une safranière
pédagogique dans cette exploitation agricole implantée à Ain Fezza. «Un groupe de travail s'est créé dans la wilaya afin
de promouvoir, dynamiser et pérenniser la culture du safran dans la région de
Tlemcen et d'arriver ensuite à une reconnaissance de Produit d'Excellence. Des
voyages d'étude seront menés, des producteurs étrangers seront invités et
rencontrés dans un seul et même but de promotion du safran», a expliqué le chef
de la station de recherche forestière de Tlemcen, M. Morsli
Boutkhil, lors de cette rencontre organisée à
l'exploitation Chikhi, précisant que cette journée a
pour objectif d'assurer la formation et l'appui technique pour la promotion de
cette culture de saveurs et de senteurs. Par ailleurs, M. Chikhi
a souligné que « la réussite du développement du safran nécessite une meilleure
sensibilisation et passe inévitablement par une meilleure organisation des
producteurs. Le safran peut être cultivé à peu près partout dans la wilaya et
dans bien d'autres wilayas du pays. La nature du sol est de loin bien plus
importante que la nature du climat de la région de Tlemcen où l'on désire
l'implanter. Bien que le safran soit une épice chère, sa culture est en fait
simple et accessible à toute personne. Son prix est déterminé par la main
d'œuvre que nécessite sa récolte et non par la difficulté de culture». Dans ce
cadre, un projet pilote a été lancé à Khenchela et
plusieurs rencontres de sensibilisation ont été organisées par l'INRF. Selon le
directeur des services agricoles de Tlemcen, M. Fettouhi
Mohamed, «cette culture de l'or rouge à haute valeur ajoutée se trouve encore
au stade embryonnaire. Pour développer cette culture dans la région de Tlemcen
et garantir un produit de qualité, une première action de sensibilisation a été
menée en 2015 par la DSA et l'INRF à l'exploitation Chikhi
où la culture du safran a été initiée en 2013. Cette journée de sensibilisation
rentre justement dans ce cadre». A noter que plusieurs communications portant
sur les potentialités de la zone, la culture du safran et ses exigences, le
projet de développement du safran à Khenchela,
l'essai de développement du safran à Tiaret, et la découverte de la safranière
de l'exploitation Chikhi, ont été présentées lors de
cette journée.