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Ahmed
Ouyahia a gagné la bataille face à ses opposants qui
ont saisi par deux fois le Conseil d'Etat, d'abord pour empêcher la tenue du
congrès extraordinaire de mai dernier qui l'a replacé à la tête du RND, puis en
s'opposant aux résultats de ce congrès.
Jeudi 17 novembre, la décision du Conseil d'Etat sur la saisine des opposants à Ouyahia a débouté les requérants et confirmé en même temps les résultats et décisions du congrès extraordinaire du RND qui a réélu Ouyahia à la tête du parti. Dans un communiqué rendu public jeudi, le RND souligne que le Conseil d'Etat a rejeté le recours des opposants à la tenue du congrès du Rassemblement national démocratique (RND). Le parti d'Ouyahia a également rappelé que le Conseil d'Etat avait déjà invalidé un référé déposé par ces mêmes opposants à la veille du congrès pour en empêcher la tenue. Ahmed Ouyahia, qui avait démissionné en 2013 et remplacé par Abdelkader Bensalah, a été intronisé de nouveau SG du parti à l'issue de ce congrès extraordinaire, tenu les 5, 6 et 7 mai dernier. Pour autant, la contestation est toujours d'actualité au sein du parti, Ouyahia ayant récemment demandé aux instances du RND de mettre en place la commission de discipline et y traduire les chefs de file de l'opposition dont Nouria Hafsi et Tayeb Zitouni. Les clivages au sein du RND avaient commencé vers la fin de 2015, avec un front contre le retour d'Ouyahia à la tête du parti qu'il a quitté en 2013, tout en restant «simple militant». Mais, en juin 2015, il reprend le contrôle du parti lorsque ses partisans poussent à la porte de sortie Bensalah. Ils annoncent en même temps la tenue d'un congrès extraordinaire en mai 2016 pour élire de nouveau Ouyahia à la tête du parti. Mais cette démarche est contestée par des cadres du parti qui dénoncent une «préparation non démocratique» de ce congrès. Dans un de ses communiqués, le n° 04, l'opposition indique que des membres du conseil et du bureau politique du parti avec les représentants de 35 wilayas s'étaient réunis mardi 2 mai 2016 pour faire le point de la situation avant la tenue de ce congrès, dont les «différentes phases de sa préparation, mais surtout les dépassements et dérives enregistrées», ainsi qu'un «plan de travail pour contourner ces dérives et dépassements.» «Cette réunion avait pour but de porter la voix des marginalisés et des laissés pour compte dans la vie du parti», indiquait le même communiqué, dénonçant la tenue d'«un congrès non démocratique avec la participation de 1500 délégués désignés au profit de centaines de milliers de militants non consultés et marginalisés.» C'est en fait pour ces raisons que les opposants au retour d'Ouyahia ont recouru à une saisine du Conseil d'Etat pour empêcher la tenue de ce congrès extraordinaire, ensuite une autre saisine pour invalider ses résultats. «Les participants à ces réunions avaient décidé, vu que toutes les dispositions organiques sur les partis dénoncent ces pratiques, de saisir le Conseil d'Etat pour invalider les résultats du congrès du RND», expliquait un communiqué de l'opposition rendu public en mai dernier, à la veille de la tenue de ce fameux congrès. Un mois avant ce congrès extraordinaire, les redresseurs du RND, dont des parlementaires, avaient tenté de le bloquer en demandant son report auprès du ministère de l'Intérieur. Mais, une autorisation de la wilaya d'Alger pour la tenue de ce rassemblement aux dates fixées (5, 6 et 7 mai), avait été interprétée comme un camouflet au «clan des opposants» et une première manche pour Ouyahia dans son bras de fer contre une opposition menée par Belkacem Mellah, alors candidat et SG par intérim. Au soir du 7 mai dernier, Ahmed Ouyahia avait repris les rênes du parti. Cinq mois après, le 17 novembre 2016, le Conseil d'Etat a confirmé sa première décision contre l'opposition au sein du RND. Une décision qui tombe à quelques encablures de la préparation des prochaines élections locales et législatives. |
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