Malgré les moyens colossaux mis en œuvre pour contrer la contrebande, notamment la tranchée de 5 mètres de profondeur et 7 mètres de large creusée le long de la frontière, divers produits continuent de traverser la frontière dans les 2 sens. Mis à part le kif qui, paradoxalement, se maintient et est introduit par quintaux, la contrebande des autres produits se fait tout de même par quantités bien moindres qu'auparavant. L'orange est l'un des produits agricoles qui étaient introduits illicitement du Maroc. C'est par tonnes que ce fruit provenant de la fameuse région de Berkane connue pour ses agrumes, inondait les marchés de l'ouest algérien. Ce sont en fait les rebuts des usines de conditionnement de l'orange qui étaient ainsi introduits du Maroc et dont le prix de vente est aligné sur celui des oranges locales. Actuellement les quantités introduites sont plus modérées et malgré le prix exorbitant de l'orange marocaine, sa qualité s'avère douteuse. En plus d'être de «dernier choix», l'orange introduite sur le territoire national subit un traitement des plus nocifs pour la santé publique. Selon des informations recueillies auprès de la direction du commerce, les analyses effectuées sur ce fruit ont décelé l'existence d'un produit hautement toxique. Ce produit appliqué sur la peau de l'orange à des fins esthétiques est en fait utilisé pour la brillance des tableaux de bord des voitures. Ainsi, les services de la wilaya ont alerté tous les concernés (santé, commerce, sécurité?) pour une vigilance extrême afin que le consommateur soit prémuni contre ce danger.