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Djamel
Ould Abbès, élu à la tête
du FLN, le 22 octobre dernier, veut rassembler et a reconnu, clairement, hier,
qu'il existe une crise qui secoue le parti.
L'ancien ministre de la Solidarité nationale, qui s'exprimait à l'ouverture d'une réunion du Bureau politique (BP) au siège du parti, à Hydra, sur les hauteurs d'Alger, affirme que les portes du FLN restent ouvertes à tous les partisans et surtout à tous les «dissidents» qui s'étaient engagés dans une véritable guerre de tranchées contre Amar Saâdani. A ce sujet, Djamel Ould Abbes est catégorique. Plusieurs figures de proue de ce parti qui étaient, en désaccord avec l'ancien secrétaire général, ont accepté de regagner le parti. Le premier responsable du FLN citera nommément Abdelaziz Ziari, Abdelkrim Abada, Rachid Harouabia, Amar Tou, El Hadi Khaldi, Mohamed Seghir Kara, Mohamed Bouaza, Laayachi Daadouaa ou encore Nadia Laabidi et l'ancien ministre des Télécommunications Moussa Benhamadi. Pour Djamel Ould Abbes, les défis politiques et économiques auxquels est confronté, aujourd'hui, notre pays sont tels qu'il faudrait, plus que jamais, s'unir. «Le FLN est la colonne vertébrale de l'Etat», dira M. Ould Abbès qui lance un appel à toute personne désireuse s'associer avec le parti, pour soutenir encore le chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika et son programme de développement. Contrairement à son prédécesseur, Amar Saâdani, où chaque phrase prononcée était autant de flèche empoisonnée décochée à ses adversaires, Djamel Ould Abbes a voulu, hier, faire passer l'image d'un homme responsable qui mesure ses paroles et qui veut remettre de l'ordre dans la maison FLN qui, tantôt prend de l'eau et tantôt brûle. La crise, au sein du FLN, n'a pas commencé depuis l'élection en 2013 de Amar Saâdani, à la tête du parti, estime Djamel Ould Abbès. Ce dernier affirme que les «problèmes» ont commencé lors du 9ème congrès, au terme duquel, Abdelaziz Belkhadem a été élu secrétaire général. «L'histoire du FLN est pleine de coups et d'invectives» a reconnu M Ould Abbès qui rappelle, à cet effet, les bagarres qui ont éclaté, à l'hôtel ?Riadh' ou encore à l'hôtel ?El Aurassi', en 2012 où les partisans des différents clans, à l'intérieur de ce parti, en sont arrivés aux mains, à travers des scènes qui ont jeté, durablement, le discrédit sur le plus ancien des partis politiques, en Algérie. Il est temps de resserrer les rangs, dira encore le nouveau SG du FLN qui souligne que le parti doit faire face à, au moins, trois défis dans l'immédiat, à savoir : «la situation sécuritaire du pays», «la situation socioéconomique» et enfin les «élections législatives de 2017». Sur ce dernier point, le secrétaire général du FLN, à l'instar de son prédécesseur, a réitéré que le temps de la «chkara» est révolu. «Lors des élections législatives, il n'y aura ni listes ni interventions. Il y aura, simplement des commissions nationales et de wilayas qui vont statuer», a encore affirmé Djamel Ould Abbes qui a brandi des cartons jaunes à l'adresse de ceux qui, soutient-il, parlent en son nom à travers le pays pour distribuer des rôles au sein du parti. «Je n'ai chargé personne pour parler en mon nom et distribuer des postes, ni à l'Est, ni à l'Ouest, ni aux Hauts Plateaux», a tenu à faire savoir le SG du FLN qui a donné un autre carton rouge à l'adresse de ceux qui n'auraient pas compris son message. Djamel Ould Abbès, dont la feuille de route est, semble-t-il, de redorer son blason au FLN, après tous les dégâts causés par Saâdani, affirme que le parti a, désormais, un «rôle majeur» face à tous les défis qui guettent l'Algérie. |
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