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Constantine - Sit-in des exclus du relogement de la rue des Maquisards

par A. El Abci

Près d'une quarantaine d'habitants de la rue des Maquisards, «exclus» de l'opération de relogement qui a touché leur quartier, au mois de juillet 2015, ont tenu, hier, un rassemblement devant le cabinet du wali, pour réclamer leur droit au logement à l'instar de leurs anciens voisins.

Selon leur représentant, M. Hichem, «nous sommes plus de 200 familles, entre propriétaires, jeunes mariés et veuves avancées dans l'âge, qui ont été «oubliées» lors de l'opération de relogement de plus 1.100 habitants, de la rue à la nouvelle ville de Ali Mendjeli, qui demandent des réponses rapides à nos recours. Car nous ne pouvons pas attendre plus longtemps». Et d'expliquer, ensuite, que du moment que les maisons de la rue des Maquisards sont toujours debout et n'ont pas été démolies, toutes celles vidées de leurs habitants pour cause de relogement, ont été occupées par des inconnus nous posant un vrai problème de sécurité ; nous qui y logeons toujours. En effet, la rue est devenue un vrai coupe-gorge, dira-t-il, mais nous y vivons malgré tout et sans électricité, sans gaz et sans eau potable». «Pourtant, ajoute notre interlocuteur, au départ ce sont tous les habitants de la rue qui devaient être transférés, à l'unité de voisinage (UV) 16, où plus de 3.000 logements ont été réalisés pour les loger tous, y compris nous. Malheureusement seule une partie (plus de 1.000) y ont été relogés. Tandis que pour nous, poursuivra-t-il, on nous a demandé de déposer des recours à la daïra et que ce n'est qu'un petit «oubli», qui sera vite réparé, avait-on rassuré le président du comité de quartier, qui avait, alors, protesté et signalé notre cas».

Cependant depuis plus d'une année maintenant, nous nous retrouvons renvoyés, à chaque fois, du cabinet du wali à la daïra, puis au bureau d'études «SAU» etc., mais toujours sans résultat et avec de simples promesses». Ainsi et selon leur représentant qui venait d'être reçu avec deux autres délégués des protestataires, par le chef de cabinet du wali, «on nous dit de faire une liste détaillée des demandes, accompagnée d'une autre nominative des familles concernées, pour la remettre au wali à son retour d'Alger».