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Depuis
qu'il a étrenné son costume de président élu des Etats-Unis, Donald Trump s'évertue à faire retomber le vent de panique que son
élection a fait souffler au sein de ses concitoyens ayant voté pour sa rivale
Hillary Clinton par refus de ce qu'il représente à leurs yeux et de son
programme électoral dont ils ne partagent pas les objectifs annoncés. Mais
aussi parmi les milieux qui, à l'étranger, craignent qu'il en vienne à
chambarder la politique internationale de l'Amérique avec pour conséquence des
révisions dont ils appréhendent qu'elles se fassent au détriment des relations
de leurs pays avec la plus grande puissance du monde. Si pendant sa campagne
électorale Donald Trump a donné du grain à moudre à
ses détracteurs tant américains qu'étrangers en déclinant un programme et des
intentions qui ont suscité en leur sein les pires appréhensions sur ce que
serait sa présidence s'il gagnait l'élection présidentielle, depuis la
confirmation de sa victoire il s'abstient néanmoins d'user du même discours que
ces milieux ont tant décrié. Il n'émet en effet que des déclarations appelant
au rassemblement de l'Amérique autour de sa personne en tant que président élu
et à faire confiance à son pays dont il promet qu'il va réhabiliter son statut
de plus grande puissance mondiale. Sur tous les sujets qui ont fait problème
dans son programme électoral Donald Trump se garde en
effet de dévoiler si en tant que président il va les traiter comme il en a fait
promesse à ses concitoyens durant sa campagne. Son mutisme sur eux donne à
croire à certains qu'en tant que président élu il se serait déjà converti à la
nécessité pour lui de faire montre de « réalisme » et de ne plus s'en tenir à
certaines de ses promesses électorales ayant plongé l'Amérique et la plupart de
ses alliés étrangers dans la consternation et l'inquiétude d'un chambardement
n'épargnant ni l'Amérique ni le reste du monde.
Cependant Donald Trump a toutefois dérogé à son attitude visant à apaiser les appréhensions qu'il suscite sur la question du conflit syrien pour lequel il n'a pas attendu de prendre ses fonctions pour déclarer ce qu'il compte faire. Le président élu a en effet réaffirmé on ne peut plus clairement que sur ce dossier sa décision est bel et bien déjà arrêtée consistant à mettre fin à la politique syrienne de son prédécesseur et de son administration ayant visé à la chute du régime de Bachar el Assad par le soutien de l'Amérique aux groupes armés terroristes qui le combattent en les présentant fallacieusement comme constituant une rébellion « modérée » se battant pour des valeurs et des objectifs qui justifieraient ce soutien américain. Obama et son équipe ont mesuré tout le risque que représente pour eux cette révision qu'il s'apprête à faire dans la politique syrienne comme le prouve l'ordre donné par le président sortant à l'armée américaine et aux services secrets de procéder à la liquidation physique des dirigeants des groupes terroristes syrien dont le Front el Nosra. Ce qui équivaut à une tentative de ne pas laisser derrière soi des sources à même de fournir à Trump et à son administration les preuves qui confirmeraient la responsabilité de l'Amérique dans la création et la montée en puissance destructrice et menaçante de ces groupes terroristes, que le premier nommé n'a eu de cesse de dénoncer pendant sa campagne électorale. Il serait ironique, n'eut été le bilan tragique occasionné par son soutien aux groupes terroristes syriens, que l'administration Obama consacre les deux mois qui lui restent à diriger l'Amérique à décapiter ces groupes en liquidant leurs chefs. De ce retournement de l'histoire, le peuple syrien martyr ne pourra que s'en féliciter car il accélèrera sans conteste la fin de la tragédie qu'il vit et dont les Etats-Unis en sont le principal responsable. |
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