Malgré
les sommes colossales débloquées par les services concernés et à leur tête la
wilaya pour l'installation du chauffage, les élèves de plusieurs établissements
scolaires, notamment les écoles primaires, continuent de grelotter dans le
froid. Certaines écoles ont des appareils de chauffage, mais pas de gaz, tandis
que d'autres ont le gaz, mais ne disposent pas de chauffage. Cela est dû au
manque de coordination. Bien que l'opération d'aménagement du chauffage soit
toujours d'actualité dans de nombreux établissements, il n'en demeure pas moins
que près de 50 écoles ne sont pas dotés de chauffage. L'association des parents
d'élèves tire la sonnette d'alarme. Certaines APC qui gèrent les écoles
primaires sont déficitaires, donc il leur est impossible de prendre en charge
ces équipements ou même de les entretenir. Le défaut des réseaux de gaz de
ville constitue le grand handicap. Face à cette situation, les responsables des
écoles et parents d'élèves lancent un appel aux autorités locales les invitant
à prendre sérieusement en charge ces défaillances afin que les enfants
bénéficient des commodités auxquelles ils ont droit. Chaque hiver, les élèves,
transis de froid, n'arrivent plus à suivre les cours, même avec leurs manteaux
et bonnets. Certains tombent malades, alors que d'autres préfèrent sécher les
cours. La situation est vécue par les élèves de plusieurs localités rurales de
la wilaya d'Oran où l'absence de chauffage dans les écoles est un fait
quotidiennement vécu par des élèves qui suivent les cours en grelottant. A Hai Nedjma, Ain El-Beida, Oran, Hassi
Bounif, Douar Belgaid, Boufatis, El Hammoul, Boutlélis, des témoignages unanimes dénoncent la souffrance
de ces écoliers. Malgré les efforts déployés par la wilaya et les opérations
d'extension du réseau de gaz, les équipements restent insuffisants surtout dans
les écoles primaires.
L'installation
du chauffage au gaz naturel dans les établissements scolaires de la wilaya
d'Oran figure depuis quarante ans au cœur des préoccupations des parents
d'élèves pour qui le vieux poêle à mazout, quand il existe, représente un
véritable danger pour les enfants en raison des tuyauteries d'évacuation
défectueuses et du manque d'entretien et de maintenance. L'an passé le
directeur de l'éducation à Oran a déclaré que le problème du chauffage des
classes devait être réglé rapidement. Un inventaire exhaustif a été fait, au
niveau des trois cycles, afin de recenser le nombre d'établissements ayant été
dotés en appareils de chauffage afin de procéder à leurs
raccordement au réseau de gaz de ville pour être opérationnels avant la
grande vague de froid. «Durant les jours où le thermomètre affiche de basses
températures et en l'absence de chauffage dans de nombreux établissements du
primaire, les élèves éprouvent du mal à se concentrer et à suivre leurs cours,
notamment en début de matinée», dira une enseignante. «Ils ne parviennent même
pas à tenir le crayon pour écrire sur le cahier», dira-t-elle, «les cas de
grippe et de rhume sont plus élevés dans les écoles sans chauffage».