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Les
principales associations professionnelles du secteur du médicament, ont mis sur
pied, hier, officiellement, un espace de coordination, de concertation sous la
dénomination de ?Fédération algérienne du médicament'. Cette fédération qui se
veut, aussi, une force de proposition, notamment sur les questions
réglementaires, régissant le secteur, regroupe l'Union nationale des opérateurs
de la pharmacie (l'UNOP), le syndicat national des pharmaciens d'officine
(SNAPO) et l'association des distributeurs pharmaceutiques algériens l'ADPHA.
La porte demeure grande ouverte, pour l'ensemble des parties prenantes,
légalement constituées, qui sont concernées, à un titre ou à un autre, par son
objet, c'est-à-dire, celles qui veulent s'y affilier et rejoindre la fédération.
C'est ce qu'a affirmé Abdelouahed Kerrar, le président de l'UNOP, lors d'une conférence de presse tenue, hier, à l'hôtel Sofitel. Le conférencier a précisé que cette fédération a été créée pour défendre les intérêts moraux et matériels de l'ensemble de la chaîne du médicament, qu'il s'agisse de sa fabrication, de son importation, de sa distribution ou de sa dispensation. Elle a été, également, conçue pour contribuer de manière significative, à la garantie d'un approvisionnement régulier du marché national et d'une disponibilité, sans faille, du médicament, sur l'ensemble du territoire national. Le président de l'UNOP a souligné que cette fédération a été mise sur pied, pour également défendre et préserver la qualité du médicament commercialisé sur le marché national. Et de soutenir les pouvoirs publics, en ces moments de phase économique difficile, dans la politique de développement de la filière pharmaceutique nationale. Les principales associations professionnelles du secteur veulent, ainsi, travailler en équipe pour moderniser et mettre à niveau le secteur du médicament et répondre du coup, aux besoins, d'abord du marché local et pour ensuite contribuer au développement de l'exportation. Pour Kerrar, la création de cette fédération est si nécessaire aujourd'hui, pour préserver les acquis et les progrès immenses accomplis jusque-là par le secteur du médicament. Evoquant les chiffres officiels, ceux du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, Kerrar a affirmé que «nous comptons, actuellement, 80 unités de fabrication de médicaments. Mais, regrette-t-il, ces unités travaillent entre 40 à 50 %, seulement, de leurs capacités, pourtant, elles sont capables, vu les moyens et les compétences locales, à faire mieux». Le porte-parole des opérateurs de l'industrie du médicament exige un accompagnement considérable de la part des pouvoirs publics et affirme que le secteur a besoin «d'une administration musclée» pour s'épanouir à fond. Pour rappel et selon les chiffres du ministère de la Santé, la production de médicaments, localement, est de 50% en valeur et 55% en volume, du marché. Sur la question récurrente de la qualité des médicaments produits, localement, Kerrar a affirmé que sur 737 millions de boîtes de médicaments dans les officines, 450 millions de boîtes sont produites, en Algérie «aucune réclamation ni aucune plainte n'a été déposée ni auprès des officines, ni aux centres de pharmacovigilance» a-t-il rassuré. Le président du syndicat national des pharmacies d'officines, Messaoud Belambri, a affirmé pour sa part, que tous les médicaments sont soumis au contrôle rigoureux, au Laboratoire de contrôle et pharmacovigilance, qu'ils soient importés ou produits localement. Il a, également, souligné que le médicament et le secteur de l'aéronautique, sont deux secteurs ou le contrôle de la sécurité est très rigoureux, à travers le monde, y compris dans notre pays. Les médicaments dans le cabas et la pharmacie parallèle Le président du Snapo, Blambri Messaoud a affirmé qu'aujourd'hui, il y a des officines dans les coins le plus reculés de l'Algérie, qui sont alimentées constamment par 200 distributeurs de médicaments, à travers le pays. Et d'affirmer qu'on est, aujourd'hui, à une pharmacie pour 3.000 habitants. Interrogé sur les médicaments importés dans le cabas et qui se vendent dans les pharmacies, avec le risque de proposer aux clients des médicaments contrefaits, le président du SNAPO rassure en affirmant que cette pratique illégale, n'est pas généralisée. Il a tenu à rassuré que tous les médicaments importés dans les cabas et qui se vendent en pharmacie, sont achetés dans des pharmacies en Tunisie, en France et au Maroc. Et d'affirmer qu'il faut craindre plutôt la vente des médicaments chez les vendeurs des plantes médicinales et autres. Mais, il a tenu à insister que cette pratique est illégale et qu'il faut la bannir. Le président de l'UNOP affirme que quand il y a une pénurie et une rupture de stock, autrement dit, quand il y a une faille ou un dysfonctionnement, un système parallèle s'installe, automatiquement, d'où la nécessité de travailler en équipe et en concertation avec les pouvoirs publics pour contrecarrer ces pratiques. |
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