
La SDE (direction de
distribution d'électricité de Tébessa) avait déposé une requête auprès des
services de police pour une affaire de dilapidation et détournement d'argent
public, contre certains employés. Cela remontait à quelques mois déjà. Aussitôt
avisés, les services sécuritaires compétents avaient donc entrepris leurs
investigations qui avaient révélé que la société d'électricité avait
soumissionné un marché pour le raccordement en électricité de 25 locaux de
commerce, dans la localité frontalière d'Oum Ali. Après l'ouverture des enveloppes,
la soumission avait été accordée pour un montant de 5 millions de DA. Or, il
s'était avéré que plusieurs contradictions avaient été relevées dans les
documents, notamment celui remis au service technique de la société en question
à Bir El Ater, concernant
la tranche réalisée, la pose des câbles, une facture surestimée relative à la
distance linéaire (120 m au lieu des 64 m réellement réalisés). Au même moment,
la SDE initia elle-même sa propre commission d'enquête, concluant que
l'installation des câbles souterrains avait eu lieu bien après l'achèvement des
travaux. Les auteurs de ce marché de dupes avaient joué sur des détails
techniques afin d'induire en erreur le maître d'ouvrage, la SDE, avec la
complicité de certains employés de la société elle-même, chargés du suivi du
projet. Les services de police, en épluchant des documents en
rapport avec l'affaire, avaient déduit que des employés de la SDE (direction de
Tébessa), avec la connivence d'un entrepreneur, avaient mis en place un
stratagème pour camoufler la date de l'obtention de l'ODS et le PV de la
réception du projet, sans prendre la peine de vérifier sur terrain, en dépit de
tous les dépassements constatés et signalés, en particulier la non-conformité
des travaux réalisés, faux et usage de faux de documents administratifs.
Au final, ce sont 8 employés de la direction de distribution d'électricité et
de gaz de Tébessa ainsi qu'un entrepreneur qui ont été mis en cause, selon
l'enquête diligentée par la police. Le dossier a été transmis aux instances
judiciaires pour y statuer, a-t-on indiqué de source sécuritaire.