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![]() ![]() ![]() ![]() Y a pas à dire ! c'est à croire que les Américains sont
comme les Algériens, toujours à la recherche d'un logement. Sinon, pourquoi
ont-ils porté à la Maison-Blanche celui qui les a poussés, directement ou pas,
dans la rue, et les a ruinés en 2007 ? Les Américains ont voté pour que Donald Trump soit leur 45ème président. Ce milliardaire, qui a
fait fortune dans l'immobilier, qui est à la tête d'un empire industriel de la
construction de logements haut standing, a été préféré par les Américains à sa
rivale Hillary Clinton qui sentait bon l'eau de rose, le chic et une manière de
vivre honnie des Américains. Trump, avec un
comportement violent envers tous, y compris lui-même, a su gagner le cœur des
Américains en développant un discours populiste, nationaliste, genre «faut
chasser les immigrés qui nous bouffent notre pain quotidien». Avec ses
échappées orales violentes, mais viscéralement proches des préoccupations de
ses concitoyens, de leurs angoisses, de leurs inquiétudes sur des lendemains
difficiles, il a fait pencher la balance de son côté, et les «ploucs» des
contrées isolées de l'Arkansas, du Wyoming ou du Middle West, ne pouvaient
voter que pour celui qui a promis de rendre sa dignité au citoyen américain
moyen. Il a parlé de rendre à l'Amérique sa force et sa dignité, de prendre en
charge les couches marginalisées et, surtout, de chasser «ces socialistes, qui
promettent mais ne réalisent rien».
Peut-on accuser Donald Trump d'avoir usé du discours populiste pour ramasser les voix, comme on ramasse ses gains sur une table de craps d'un casino à Miami, des Américains du «bled», ces oubliés des bayous ou des montagnes du Dakota, qui se croient encore au temps des cow-boys et des Indiens. Et puis, on peut se dire que les votes pour Trump, qui ont assommé le clan des Clinton, mari et femme, ont ceci de raisonnable : l'homme a de l'argent, il sait en créer et comment le dépenser. Avec un type pareil, le chômage ne va pas s'éterniser, et il y aura de la soupe pour tout le monde. Peut-être même y aura-t-il des programmes de relogement à New York même, là où est né Donald, pour raser les squats laissés par la mauvaise politique sociale de son prédécesseur. D'autant que, dit-on, des experts de l'entourage du nouveau président américain se seraient imprégnés, lors de la présentation ici même à New York le 24 octobre dernier, par le wali d'Alger Abdelkader Zoukh, de l'expérience algérienne d'éradication de l'habitat précaire et des bidonvilles. Donald Trump en aurait ainsi pris de la graine et orienté sa campagne électorale sur un nouveau concept d'habitat collectif directement inspiré des ensembles de Bir-Touta, Chebli, Larba. Il a donc remporté cette élection grâce à son discours pour la création aux Etats-Unis de «cités vertes». Souriez, vous avez été «Trumpés». |
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