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Comme
attendu, l'intersyndicale de la Fonction publique a opté pour le durcissement
de la protestation, lors de sa réunion du samedi 5 novembre. Les douze
syndicats représentants plusieurs secteurs de la Fonction publique (UNPEF,
CNAPEST, SNPSP, SNTE, SATEF, SNAPEST, SNAPEP, SAFAP, CELA, SNATEG, SNVFAP,
SNTFP) annoncent deux grèves de trois jours, chacune, et des rassemblements
dont un devant l'APN.
«Constatant l'insistance du gouvernement» dans sa «politique du fait accompli, dans l'abolition de la loi 13/97», tout en «ignorant les travailleurs et leurs représentants légitimes, adoptant des méthodes d'intimidation et des menaces d'exclusion, (?) loin de tout dialogue sérieux pour dépasser la crise et trouver les solutions» aux dossiers exposés, l'intersyndicale décide de deux grèves de trois jours. Selon le communiqué, le premier débrayage est prévu les 21, 22 et 23 novembre. Il sera suivi, la semaine d'après, (les 27, 28 et 29, novembre) par un second débrayage. Plusieurs rassemblements sont, également, prévus lors de ces deux mouvements de protestation. Des sit-in devant les sièges de toutes les wilayas du pays est prévu le 21 novembre. Des rassemblements régionaux seront observés, le 23 novembre, à Laghouat, Sétif, Oran et Boumerdès, devant les sièges des wilayas concernées. Quant au dernier jour de la deuxième semaine de la grève, il sera ponctué par un rassemblement devant l'APN. Réunie, hier, au siège du SNPSP, la coalition syndicale réclame «l'annulation de la décision prise lors de la réunion tripartite et adoptée par le Conseil des ministres, concernant la suppression de la retraite proportionnelle et la retraite sans condition d'âge». Elle revendique également «l'implication des syndicats indépendants, dans la préparation du nouveau projet de loi du Travail», des mesures pour «la protection du pouvoir d'achat de tous les travailleurs et les employés, en particulier ceux aux faibles revenus», et «averti des conséquences négatives de la loi de Finances pour l'année 2017». Le communiqué dénonce la «multitude de formes de harcèlement» à l'encontre des représentants des syndicats du SAFAP, SNPSP, SNATEG et SNAP. La coalition syndicale dénonce, de manière générale, «toute atteinte à la liberté à l'exercice du droit syndical» et annonce la «solidarité inconditionnelle entre les représentants des travailleurs et des syndicalistes qui ont été soumis à des décisions arbitraires», ainsi que son «soutien inconditionnel aux travailleurs de la SNVI (Rouïba), dans leurs revendications légitimes». «Les syndicats indépendants des différents secteurs» laissent la porte ouverte au dialogue et affirment que seuls «la consultation, le dialogue sérieux et la négociation» sont en mesure de garantir «la stabilité et la paix sociale». La coalition «demande à tous les travailleurs, dans tous les secteurs, à rester attentifs et à unifier les efforts et à se rassembler, autour de leurs syndicats, pour protéger leurs acquis et décrocher leurs revendications légitimes», et à «se préparer à une escalade du mouvement de protestation par toutes les voies légales». |
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