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Le
ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, a indiqué jeudi à Alger que le taux de récidive chez
les bénéficiaires des mesures de grâce était «très faible». Répondant à une
question orale du député Hassan Aribi, en séance
plénière de l'assemblée populaire nationale (APN), M. Louh
a fait savoir que les statistiques du ministère de la Justice relèvent un très
faible taux de récidive chez les bénéficiaires des mesures de grâce. La
promulgation de la grâce au profit des détenus relève des prérogatives du
président de la République et c'est une mesure prévue dans toutes les
constitutions du monde, a soutenu le ministre précisant que les auteurs de
crimes «majeurs» tels le trafic de drogue, l'homicide volontaire, la corruption
et l'agression de mineurs étaient exclus de la grâce présidentielle. Par ailleurs M. Louh a rappelé que
l'Algérie a adapté sa législation à la nouvelle réalité nationale et
internationale, soulignant que le plan d'action du gouvernement et le programme
de réforme de la justice ont consacré un large espace à la protection de la
société et des individus contre le crime notamment à travers le traitement
rapide des affaires pénales et la mise en place de règles juridiques limitant
le recours à la détention préventive et excluant cette procédure durant
l'enquête judiciaire, a-t-il poursuivi. Pour M. Louh,
la sanction ne suffit pas à elle seule pour lutter contre le crime, elle n'est
pas un moyen de vengeance mais vise à prémunir la société. L'Algérie a adopté
une politique visant à garantir des emplois et à éradiquer l'habitat précaire
outre les actions d'anticipation menées par l'institution militaire qui ont
permis de faire échec aux plans criminels et terroristes, a-t-il fait
remarquer.
Interrogé sur les conditions de détentions en Algérie, Louh estime qu'elles sont saluées par plusieurs institutions internationales, affirmant que la justice algérienne accomplissait sa mission en toute indépendance. Contrôle de l'action de la police judiciaire Tous les citoyens sont égaux devant la loi et nul ne pourrait contrer la marche des réformes en cours dans le secteur, a insisté M. Louh qui s'est engagé à ouvrir des enquêtes sur tout agissement contraire à la loi. «L'Algérie n'a rien à cacher tant à l'intérieur qu'à l'extérieur», a-t-il assuré faisant encore savoir que les lieux de détention étaient désormais communiqués au procureur de la République. Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Tayeb Louh, a également précisé que dans le cadre du projet de réforme du tribunal pénal pour éviter les mesures abusives, l'action de la police judiciaire sera soumise à un contrôle plus approfondi. En réponse également à une question du député Hassan Aaribi sur «la mise depuis 2009 sous contrôle judiciaire de trois membres du FIS dissous (Ahmed Ben Mohamed, Kamel Guemmazi, Abdelkader Boukhamkham) pour participation à une marche non autorisée à Alger, Tayeb Louh a indiqué qu'»aucune plainte n'a été déposée au sujet de ces trois individus», annonçant qu'»une enquête sera ouverte à cet effet». Il a précisé à ce propos, que «s'il s'avère que la procédure était illégale, des mesures s'imposeront alors». D'autre part et s'agissant des affaires de détournement du foncier agricole, le ministre de la Justice a ajouté que la justice «joue pleinement son rôle» et «tranchera ces affaires conformément à la loi», rappelant que «quel que soit le mis en cause, la justice assumera son rôle en ce qui a trait à la protection des terres agricoles et à la lutte contre le crime». |
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