En mai dernier, les autorités locales avaient été
destinataires d'une circulaire interministérielle leur enjoignant de prendre
les mesures nécessaires pour éliminer les ralentisseurs posés anarchiquement.
Le texte insiste sur la nécessité d'éliminer tous les ralentisseurs réalisés
sans autorisation et ne répondant pas aux normes, d'interdire en agglomération
l'implantation de ralentisseurs sur les voies à grande circulation et
d'impliquer systématiquement les services techniques de la subdivision des
Travaux publics dans l'examen de toute demande d'implantation de ralentisseurs.
Il s'agit notamment de l'implantation de ralentisseurs sans études, ni
autorisation préalable, de l'utilisation de dimensions et de matériaux non
conformes aux prescriptions techniques, du manque d'information et de
concertation entre les services des communes et ceux des subdivisions des
Travaux publics, ainsi que du défaut de signalisation de la plupart des
ralentisseurs. Les services concernés avaient vite réagi et plus de 300
ralentisseurs inadaptés ont été depuis éradiqués à travers la wilaya d'Aïn Témouchent. Cette opération
vient mettre un terme, du moins en partie, aux nombreux accidents causés par
ces «dos-d'âne» érigés un peu partout à travers les boulevards et avenues des
villes.
Dans certains cas, les services techniques ont
procédé à leur remplacement par d'autres, métalliques, conçus selon les normes.
Dans d'autres, quand les techniques d'aménagement peuvent se substituer aux
ralentisseurs, les mêmes services ont eu recours aux techniques moins lourdes
et esthétiques tels les clous et les plots de chaussée, les bandes rugueuses
ainsi que les mini-giratoires et les chicanes (passages en zigzag). L'initiative
a été favorablement accueillie par les automobilistes qui espèrent que la pose
de ces «vrais» ralentisseurs soit généralisée à toutes les artères des villes.
Les commissions locales, généralement composées de techniciens de la commune,
continueront de sillonner l'ensemble des artères pour cibler les ralentisseurs
à éradiquer. D'autre part, notre source n'écarte pas l'éventualité d'une
inscription de nouvelles passerelles, notamment au niveau des grandes artères
qui présentent un danger réel pour les piétons.