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Depuis quelques jours, plus exactement depuis l'incendie qui s'est produit dans cet établissement la semaine dernière, il règne une certaine agitation et une fébrilité perceptible chez les commerçants du marché Boumezzou du centre-ville de Constantine. Et la même atmosphère a été remarquée au marché Bettou voisin. Interrogés hier, des marchands de légumes établis à l'intérieur du premier marché nous ont confirmé qu'une certaine effervescence règne parmi les commerçants. D'ailleurs les délégués des commerçants de notre marché, qui coordonnent avec leurs collègues du marché Bettou, mènent des concertations avec les membres du bureau local du syndicat des commerçants, l'Union générale des commerçants et artisans d'Algérie (UGCAA), soutiennent nos interlocuteurs. Contactés hier, les responsables de ce syndicat ont confirmé que les commerçants ont tenté de se réunir dans leur siège lundi dernier pour se concerter sur la démarche à suivre vis-à-vis de la commune et sur les décisions à prendre pour régler leurs problèmes. «Mais seul un nombre limité d'entre eux, 7 commerçants au total, se sont présentés durant cette journée et la réunion à été renvoyée à mercredi matin, à 9h», nous a déclaré un responsable de ce syndicat. Les commerçants du marché Boumezzou se plaignent de la précarité de leur profession, suite à l'envahissement dont ils sont l'objet de la part des marchands irréguliers. Aussi, ils ont pointé du doigt la gestion du marché par la commune, gestion qui, selon eux, laisse à désirer si elle n'est pas carrément absente. «Manque d'hygiène, manque de sécurité et, surtout, le comportement anarchique des commerçants irréguliers qui encombrent les allées, les entrées et sorties», disent les plaignants. Les marchands réguliers accablent les informels de tous les maux et leur reprochent notamment d'être responsables de l'incendie de la semaine passée qui a été provoqué, rappelons-le, par un court-circuit intervenu dans un branchement électrique illicite opéré par l'un d'eux. Et par conséquent, ils souhaitent qu'ils soient chassés de la place. Aussi, nous avons porté hier tous ces problèmes à la connaissance du délégué du secteur urbain de Sidi Rached, M. Lafouala Abdelhakim, et ce dernier n'a pas manqué de reconnaître le marasme dans lequel travaillent les commerçants de ce marché. «C'est vrai qu'il y a de gros problèmes à Boumezzou, reconnaîtra en effet le délégué communal, d'autant plus que cette bâtisse est trop vieille». Et d'expliquer qu'en 2014, l'APC avait dégagé une enveloppe spéciale pour le retaper, malheureusement ce projet s'est heurté à plusieurs obstacles, dont le recasement des commerçants: où faut-il les caser pendant l'opération de réfection des locaux vétustes du marché qui prendrait plusieurs mois ? «Pour ce qui est des commerçants irréguliers, le problème ne date pas d'aujourd'hui, ajoute M. Lafouala et il faut dire aussi que certains commerçants réguliers les tolèrent et leur accordent aide et assistance, notamment pour ce qui est des branchements électriques. Et c'est vrai que l'incendie de la semaine dernière est causé par ces irréguliers. En ce qui concerne l'hygiène, nous avons décidé de déclencher des campagnes d'assainissement à l'intérieur et à l'extérieur du marché tous les quinze jours pour le nettoyer. Et c'est tout ce que nous pouvons faire pour le moment, en attendant qu'une solution radicale soit dégagée par les autorités locales afin de régler le problème une fois pour toutes», a conclu notre interlocuteur. |
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